Chapitre 16

2 0 0
                                    

Notre décision est prise.

Nous partons pour Paris avec Emile et Théo.

Avec Zoé, notre décision était prise à partir du moment ou leur départ signifiait probablement ne jamais les revoir. Naturellement, Noélie et Raphaël nous ont suivis, ne voulant pas nous laisser.

Nous préparons depuis deux jours nos bagages mais également des codes entre nous pour communiquer au travers des mailles du gouvernement.

C'est peut-être une nouvelle aventure. Nous n'en savons rien. Mais ce que je sais c'est que le gouvernement n'est pas tout blanc et ses intentions pas très nettes.

Depuis que nous survivons tous ensemble, il s'est fait relativement discret, se tapissant dans l'ombre, mais j'ai le sentiment qu'il en sait plus qu'il n'en laisse paraitre sur les évènements de Arras.

Nous avons rendez-vous à l'entrée du domaine à dix-sept heure alors nous nous activons pour finir de protéger nos vivres contre toute éventualité et rassembler nos effets personnels.

Je ferme mon sac à dos quand deux bras viennent s'enrouler autour de ma taille et une tête vient s'enfouir dans mes cheveux.

Je me retourne pour venir embrasser mon copain qui ne semble pas décidé à rompre ce contact.

-Qu'est-ce qu'on va devenir là-bas ?

Il plonge son regard dans le miens, cherchant ses mots.

-Je te mentirais si je te disais que je n'avais pas peur. Mais on est ensemble. Et même si le gouvernement est louche, nos enfoirés de dirigeants savent qu'ils n'auront notre possible coopération seulement en échange de votre protection.

Je hoche la tête doucement, repassant en boucle ses paroles.

-Tu es prête ? Il va être l'heure.

Je hoche à nouveau la tête et nous quittons la pièce main dans la main pour rejoindre les autres dans le salon.

Nous quittons la villa pour rejoindre des fourgons noirs blindés à l'entrée de la cour.

Nous sommes invités à monter à bord mais leur volonté de nous séparer d'Emile et Théo se voit essuyer sèchement. Il est hors de question que l'on soit séparé d'eux.

Nous nous installons donc tous dans le même fourgon et celui-ci démarre à destination de la capitale française.

La tension est palpable tout le long du trajet et les regards méfiants qui habillent chacun de nos visages offrent sur un plateau nos sentiments à nos chauffeurs.

Le trajet semble durer une éternité avant qu'on nous annonce notre arrivée dans une dizaine de minutes.

Nous sentons le fourgon ralentir pour finir par s'arrêter. Un homme lourdement armé vient ouvrir la porte latérale du véhicule et nous invite à descendre sans aucun ménagement.

Nous sommes conduits vers ce qui semble être une salle de réunion et un autre homme armé nous fait signe de nous assoir, patientant avant l'entrevue avec le président.

Depuis deux ans, un coup d'état à fait tomber le gouvernement précédent pour laisser place à un régime moins laxiste et bien plus stricte.

Owen Torpe, notre président, entre finalement dans la pièce, un sourire carnassier et provocateur sr le visage.

-Bien le bonsoir mes chers amis ! Je suis heureux de voir que vous avez survécu aussi longtemps. Vous devez vous demander ce que vous faites ici. Je vais vous expliquer ne vous inquiétez pas, mais d'abord allons manger.

Vivre ou SurvivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant