Vivre ou Survivre

Chapitre 8

Je me réveille le lendemain, toujours sur le canapé mais je suis seule. Un petit déjeuné improvisé trône sur la table à côté de moi avec un petit mot.

« Tu dormais encore quand je me suis levé. On est parti avec Emile trouver de l'eau. Bon réveil Minimoys. »

Je souris devant son surnom qui qualifie parfaitement ma taille d'à peine 1m60. Je mange le petit déjeuné très simplissime, connaissant les talents culinaires de Théo.

Je rejoins Zoé à l'infirmerie, qui me souris à mon arrivée. Nous nous penchons sur la réalisation de technique médicale pouvant nous servir pendant environ une heure.

J'ai passé une assez bonne nuit pour une fois, en m'étant endormie relativement tôt. J'ai dormi près de neuf heures d'affilées et mon corps ne peut que m'en remercier.

Sur les coups de midi trente, les garçons reviennent de leur expédition en étant victorieux. Ils ont ramené avec eux un cadi rempli de bouteilles d'eau. L'eau n'est plus traité et donc plus potable alors il nous est nécessaire de la boire en bouteille ou alors de trouver des solutions pour la traiter nous-même.

Nous mettons la table avec les filles mais je suis immobilisée par deux bras qui s'enroule autour de mon cou. Théo vient me faire un bisou sur la joue en me demandant si j'ai bien dormi.

-Comme un bébé !

Il rigole et part se laver les mains avant de venir s'assoir pour manger. Nous célébrons leur trouvaille et ce moment agréable de détente et de rire nous fait tous du bien.

Ces huit personnes sont devenues mes meilleurs amis en peu de temps et notre groupe est plus soudé que jamais.

Paul est Raphaël se sont bien intégré au groupe même si Paul reste plus discret.

Cassandre et Léandre sont plus amoureux que jamais et sont les cerveaux de ce groupe. Leurs idées parfois farfelues et leur capacité d'adaptation dans n'importe quelle situation est un atout essentiel pour notre survie.

Emile est peut-être toujours autant impassible et sans émotion, mais ses capacités en combats qu'il parvient à nous transmettre sont vraiment son point fort. Ce n'est pas pour rien qu'il est le bras droit de Théo.

Noélie et Zoé sont les plus discrètes. Et pourtant, leurs connaissances et leur savoir-faire nous permettent d'agir rapidement et avec organisation. La facilité de Zoé en soins et les connaissances biologiques de Noélie aident énormément le groupe pour les moments compliqués. Elles sont toutes deux mes meilleures amies. Je peux compter sur elles à tout instant.

Théo, lui, porte le poids du monde sur ses épaules. Il pense constamment à nous autre et s'oublie lui-même. Le fait qu'il soit notre chef est une évidence. Il a les atouts d'un leadeur et n'hésitera pas à se sacrifier pour nous. Notre relation est seulement amicale, bien que j'aimerais plus. Nous sommes certes plus proches qu'avant, mais je crois que son « tu es comme ma petite sœur » était on ne peut plus clair.

Et enfin il y a moi. Depuis notre arrivée dans l'immeuble, je me reconstruis doucement et devient plus forte qu'avant. Je mentirais si je n'avais pas peur. J'ai peur de perdre ce que nous construisons petit à petit mais surtout peur de me perdre moi-même dans les moments difficiles.

Cette pseudo fin du monde nous a tous changé. Nous ne sommes et ne serons plus jamais les même qu'avant. Nous n'oublierons jamais le passé, nous avancerons seulement en essayant de ne pas reproduire les erreurs du passé.

Dans l'après-midi, nous organisons nos prochaines expéditions.

Nous programmons une expédition au centre de don du sang afin de récupérer un peu de matériel médical pour le lendemain. Pour le jour suivant, nous irons de nouveau à la bibliothèque pour explorer les archives et, espérons-le, trouver d'autres trésors comme la radio. Nous envisageons de nous rendre dans un magasin de bricolage afin d'améliorer notre lieu de vie et si nous le pouvons, dans une salle de sport pour renforcer nos entrainements. Pour finir, nous élaborons une expédition risquée pour essayer de sauver d'autres jeunes filles du trafic qui fait rage en ville.