CHAPITRE 3

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⚠️ Trigger Warning : ce chapitre peut heurter la sensibilité des lecteurs🎵Lire en écoutant : « Formula » de Labrinth

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Jake Torricelli
Résidence Torricelli, 6h du matin

-    Lorenzo, Andrea posez-la sur le canapé. Ça va allez Rebecca ! Massimo arrive, il va te retirer cette balle. Ne bouge pas. Andrea, appelle les hommes pour savoir où ils en sont.

Les yeux rivés sur la plaie ouverte de Rebecca, je ne cessais de m'en vouloir. Les Fiumino nous avaient pris par surprise et aucun de nous n'y était préparé. Erreur de débutant. À cause de mes conneries et de mon égo surdimensionné, Rebecca aurait pu y passer.

-    Ça va Jake, je te jure... j'ai juste un peu froid ...

-    Allez me chercher des couvertures !! Vite !!

Je retirais ma veste en cuir et ma chemise couverte de sang pour la couvrir en attend de trouver mieux. Je caressais ses longs cheveux bruns et jurais intérieurement en attendant ce putain de médecin. Au bout de quelques minutes, la porte s'ouvrit enfin sur ce dernier. Je m'écartais légèrement pour lui laisser faire son travail tout en le foudroyant du regard.

-    Si il lui arrive quoi que ce soit Massimo, je te jure que je te loge une balle dans la tête.

-    Content de te revoir aussi Jake ! Ironisa-t-il.

Il ne m'adressa pas un seul regard alors qu'il récupérait ses instruments de torture dans sa mallette pour retirer la balle qui s'était logée dans l'omoplate de ma petite sœur. La panique dans les yeux, je l'observais geindre de douleur alors que tous mes membres étaient en ébullition. J'avais peur, peur pour elle. Les minutes défilèrent alors que je tournais en rond autour de Rebecca qui se plaignit de ma bougeotte.

-    Jake... Tu ne veux pas aller faire un tour. Tu me file le tournis et si tu continue je vais finir par vomir mes tripes, souffla-t-elle.

Une main amicale se posa sur mon épaule alors que je passais ma main couverte de sang dans mes cheveux, agacée par l'absence de contrôle que j'avais sur cette situation.

-    Elle a raison Jake, laisse Massimo faire son travail, il va assurer... comme d'habitude, me rassura Andrea. Et puis tu devrais aller soigner tout ça, continua-t-il tout en observant mon biceps.

Je suivis du regard les yeux de mon meilleur ami qui s'étaient posés sur mon bras. Je vis des gouttes de sang s'étaler lentement sur le sol.

-    On dirait bien que toi aussi tu devrais te faire retirer cette balle Jake, ironisa Lorenzo.

-    Ferme là un peu tu veux ! crachais-je en récupérant la bouteille de whisky présente dans ses mains. Surveille- la plutôt, sinon je vous jure que vous allez rencontrer votre créateur plus tôt que prévu !

Après avoir englouti une gorgée d'alcool, je montais dans ma salle de bain afin de retirer la balle qui s'était logée dans mon bras. Couvert de sang, j'observais mon visage blême dans le miroir. J'enrageais. Comment avais-je pu être aussi bête de croire que je pouvais m'envoyer en l'air tranquillement comme si j'étais le roi du pétrole alors qu'un gros transfert se réalisait et que mes hommes étaient en danger. Les Fiumino nous avaient devancés.

Une nouvelle gorgée d'alcool m'était indispensable pour oublier cette soirée où nous aurions pu tous y passer. Je versais une goutte de whisky sur ma plaie, histoire de la désinfecter vulgairement. C'était assez primaire comme désinfectant, mais je n'allais pas redescendre en bas pour que Massimo me préconise un antiseptique digne de ce nom. Je n'avais aucune envie qu'il soit distrait par mon égratignure. Rebecca devait être sa priorité. Et elle aurait dû être la mienne. Connard, je suis qu'un stupide connard qui s'envoie en l'air avec la première greluche à peu près bien gaulée, alors que toute ma famille et mes hommes étaient en danger.

-    Jake ? Que se passe-t-il ? J'ai entendu du bruit.

Monica. Quand on parle du loup. J'observais sa silhouette derrière moi à travers le miroir tout en récupérant la pince à épiler afin de faire sortir la balle.

-    Jake ?
-    Ce n'est pas le moment Monica. Tu vois bien que j'ai d'autres priorités.

Elle s'approcha de moi alors que j'extrais des résidus de métaux ainsi que de la chair accrochée à ces derniers.

-    Que s'est-il passé ?

Le regard sombre, j'observais son corps quasi dénudé devant moi. Elle se trimballait en string et soutien-gorge tout en présentant une mine étrangement calme. J'enrageais alors qu'elle passa sa main sur ma joue. Son toucher, bien que doux avait une fâcheuse tendance à m'agacer. Je n'étais pas sa stupide poupée de chiffon. Je saisis son poignet dans la volée en le serrant aussi fort que ma colère me le permettait.

-    Ne me touche pas ! Ces fils de putes étaient au courant du trafic. Ils ont débarqué au port et ont commencé à tirer sur mes hommes. Rebecca s'est prise une balle et on a perdu au moins 30% de la came Monica ! Alors tu vois actuellement j'ai envie de tout sauf de voir ta gueule !

Hébétée, elle se retira de mon étreinte et quitta la pièce sans dire mot. Tant mieux. Aucune envie de l'entendre encore déverser des conneries ou de l'entendre dire que ce n'est pas très grave, qu'elle
pourrait me faire oublier cette mauvaise soirée par une petite partie de jambes en l'air.

Alors que je continuais à triturer mon biceps afin de retirer tous les résidus logés dans ma chair meurtrie, mon cerveau était en ébullition et ne cessait de réfléchir, repenser aux événements. Qu'est-ce qui avait merdé ? Où est-ce que j'avais merdé ? À part mes hommes, personne d'autre n'était au courant du transfert de ce soir. Quelque chose clochait. Comment ces ordures étaient au courant qu'on allait exporter la came par bateau ? J'avais absolument tout millimétré avec Andrea et Lorenzo. Ils avaient fait du repérage avec Rebecca quelques heures avant l'exportation de la marchandise. Est-ce qu'on avait été suivi ? Impossible... Rebecca et Andrea ont l'habitude de faire du repérage et sont mes éléments les plus discrets.

    Alors que j'attrapais enfin cette satanée balle logée dans mon bras, je commençais à assembler le puzzle dans mon esprit : et si quelqu'un avait prévenu les Fiumino. Et si un fumier avait vendu la mèche ? Cette hypothèse était plus probable que le manque de professionnalisme d'Andrea et ma sœur.

J'aspergeai mon visage d'eau claire afin de nettoyer le sang séché, puis je m'essuyai avec une serviette posée vulgairement sur le lavabo tout en continuant mes schémas mentaux. Plus je réfléchissais, plus mes doutes se transformaient en certitude.

Il y a une taupe dans mon équipe...

(Hey ! J'espère que ce chapitre vous aura plus? N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire ou voter pour cette histoire 😘!)

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