Lui est chef d'un réseau mafieux .. Elle est chargée de le démanteler.
Quand deux destins se croisent dans un monde aussi sombre que criminel, aucune issue n'est possible à part... la mort.
⚠️ CETTE FICTION PEUT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES PLUS JEU...
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Elena Brown Deux semaines plus tard, Palais de justice de Palerme
Une colombe. Cet origami était une colombe. Cela ne pouvait pas être un hasard.
Lorsque mes yeux s'étaient posés sur ce petit bout de papier plié et tacheté de sang, je compris rapidement qu'il existait bien un lien entre cet origami et le tatouage des deux individus qui se promenaient le long du port, quelques heures avant le trafic. Mon esprit ne m'avait donc pas joué des tours. Maintenant, la difficulté était tout autre : il fallait identifier la brune et le blond qui se promenaient le long du port avant le trafic.
Deux semaines s'étaient écoulées depuis cette découverte. Il y avait quelque chose de poétique et de tristement macabre à l'idée qu'un homme ou une femme ait pris le temps de plier délicatement un bout de papier pour réaliser une colombe afin de la déposer sur un cadavre encore chaud. Celui qui a fait cela devait être soit un sadique, ou un malade mental... peut être même les deux.
Les heures au bureau défilèrent alors que je jouais avec cet origami délicatement enfermé dans son scellé. Cela faisait des jours qu'on exploitait les caméras de surveillances afin de découvrir le moindre indice ou un élément qui nous permettrait d'identifier les coupables. Malheureusement, une heure avant le transfert, comme par hasard les caméras de surveillances de la ville avaient été désactivées ... enfin, celles qui pointaient directement sur le port. Comme par hasard... Je soupçonnais les Torricelli ou l'autre clan d'avoir leurs propres hackers.
- Tiens Brown ! Tu as une tête à faire peur.
Au son de la voix rauque de Marco qui entrait dans la pièce, je décroche enfin mon regard de cet origami. Il me sourit et me tend une tasse de café avant de s'assoir face à moi tout en me scrutant longuement. Le contenant brulant entre mes mains me rappelle à quel point j'ai froid et mal à la tête à force de ne pas avoir dormi depuis des jours. Je souffle sur la boisson qui me réconforte alors que l'odeur du café emplit mes narines.
- Tu n'as pas dormi depuis quand Elena ? m'interroge mon ami.
- J'ai arrêté de faire le compte, soufflais-je.
Ces derniers jours, j'ai passé ma vie au boulot, à étudier avec les équipes les caméras, essayé de retracer les itinéraires éventuels des Torricelli afin de déceler le moindre indice. J'ai enchainé les allers-retours à la morgue pour assister aux autopsies et à l'identification des cadavres. J'ai convoqué les familles pour les informer de leurs pertes, tout en essayant de leur soutirer quelques informations, mais la plupart du temps, soit elles ne venaient pas réclamer les corps, soit elles refusaient de collaborer. On ne peut pas dire que la police soit particulièrement appréciée ici.