SONIA

chapitre 14: JEUX DE VERITÉ...OU DE MENSONGE🤷🏽‍♀️

Abissatou était encore sur son petit nuage et ne s’était pas rendue compte de l’état d’énervement outré de son mari.

- Oh chéri, tu as fait la connaissance de la petite !

Kabir fixa sa femme sans comprendre ce qu'elle disait encore moins son sourire béat.

- Mais attends… tu connais son surnom ? Je ne t'ai…

Elle s’interrompit en se rendant compte que son mari la regardait avec fureur.

Celui-ci la fixait mais son esprit était ailleurs. Il ressassait les paroles de sa femme d’il y a plus de six mois et tout ce qui a suivi après.

FLASHBACK

- Chéri, tu te rappelles de ma cousine Reyhanna qui est mariée à Kaffrine ?

- Non ! Fit Kabir qui n’avait envie que d’une chose, dormir tellement il était fatigué.

- Mais si…elle a passé quelques jours ici après le mariage.

- Il y avait beaucoup de membres de ta famille qui étaient ici après le mariage et franchement je ne m’en souviens pas.

Kabir essayait difficilement de se concentrer sur ce que sa femme disait alors qu’il avait passé une rude journée et était plus que fatigué.

- C'est vrai aussi. Écoute, elle est malade et il semblerait qu’elle soit condamnée.

- Ooh…qu’est ce qu’elle a ? C’est vraiment triste ça.

- Je te jure. En plus elle est jeune, même pas encore 30ans et elle a une fille, tu imagines le malheur Kabir ? Je voudrais aller la voir ce week-end si tu me le permets bien sûr.

- Mais il n’y a aucun problème. Et si je peux faire quelque chose pour elle, dis le moi sans hésiter.

- D’accord ! J’irai avec maman.

- Bien !

La minute qui avait suivie sa phrase, Kabir dormait déjà profondément.

Lorsque Abissatou était revenue de son fameux voyage à Kaffrine, elle avait été anéantie.

- Qu’est ce qu’il y a ? Lui avait alors demandé un Kabir compréhensif.

- Reyhanna est vraiment malade Kabir. Et elle me supplie de prendre en charge sa fille si jamais elle venait à mourir. Ça m’a terrassé mais si tu la voyais Kabir, un vrai amour. C’est vraiment triste.

- Tu es sûre Abissatou de vouloir faire ça? Demanda un Kabir qui ne comprenait que trop pourtant sa femme.

Après plus d’une année de mariage et d’activités sexuelles intenses, Abissatou n’arrivait toujours pas à tomber enceinte.

Elle s’était très vite résignée, malgré les insistances de son mari à l’amener jusqu’en Europe pour tenter un traitement ou une fécondation in vitro.

Elle se disait mentalement fatiguée par tout ça et n’avait pas le courage d’essuyer des échecs dans ce sens ou d'avoir des désillusions.

Mais très vite, voyant son cercle aller de carnet rose à carnet rose, elle commença à vraiment réaliser ce qui se passait.

Elle proposa l’adoption à un Kabir qui restait convaincu qu’on pouvait la guérir même s’il ne savait toujours pas ce qui se passait réellement car sa femme s’enfermait sur elle-même comme une huître dés qu'il abordait le sujet.

Tous les résultats des examens faits sur eux faisaient état d’une obstruction des trompes de Fallope chez sa femme.

Elle déprimait de jour en jour, devenait de plus en plus aigrie mais Kabir la comprenait et la soutenait plus qu’elle n’avait jamais espérée.