𝑇ℎ𝑒 𝑆𝑡𝑎𝑟𝑠 𝐴𝑟𝑒 𝐹𝑜𝑟 𝑈𝑠 | 𝑀𝑖𝑘𝑒𝑦 𝑥 𝑂𝑐

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N'ayant pas envie de rentrer chez moi, je couru dans l'hôtel le plus proche, je réserva une chambre et parti dans shibuya pour me changer les idées.

Étant entrée dans un restaurant, je réservas une table pour une personne mais quelqu'un arriva derrière moi et demanda pour deux personnes, le serveur nous guida à notre table et je vis enfin la personne ayant prononcé ces paroles. Manjiro Sano. Pourquoi veut-il me voir ?

« Jun, je suis désolé d'avoir disparu comme ça », dit il.

Les larmes montèrent à toute vitesse dans mes yeux et je ne pus m'empêcher de verser des larmes.
Il me dévisagea, le regard amer.

Je le regarda, droit dans les yeux. Ils reflétaient toute sa vie, la noyade dans les pulsions. Je voyais que quelque chose le rongeait de l'intérieur.

Je veux l'aider.

« Jun, je sais que tu pense encore à moi ». 

« Et ça peut t'apporter quoi de savoir ça ? », déclarais-je « tu m'as tant manquer manjiro ».

  Tout ce mélange dans ma tête, la peur, la joie et la tristesse, comme si quelque chose allait changer dans ma vie. J'ai tout de même ce sentiment de soulagement. Malgré ça, j'ai ce goût amer qui reste planté dans ma gorge tel un couteau.

Ce goût qui me rappelle la solitude sans lui.

Pourquoi ai-je tant besoin de lui ? Une vie sans Manjiro pour moi est impossible.

Il me proposa de me raccompagner jusqu'à chez moi mais je lui répondis que l'hôtel n'étais pas loin. Manjiro me fixa, « tu dors dans un hôtel ? », me demanda t-il. Je lui expliqua la raison, lui m'écoutait sans prononcer un mot.

Après cette conversation, nous sommes tous les deux rentrés dans nos logements respectifs. Une question trottait dans ma tête, pourquoi et comment m'a t-il trouver ?

Aussitôt arrivée dans ma chambre d'hôtel, je pris mon téléphone et appela ma mère.
« Jun ? Où étais-tu passée ? » cria t-elle, « pas besoins de s'inquiéter, simplement, j'abandonne mes études », soufflais-je.

Je pouvais entendre qu'elle était désespérée de moi, elle prononça simplement ces quelques mots, « viens prendre tes affaires et dégage de la maison, j'ai été gentille pendant toutes ces années mais c'est la goutte de trop ».

Mon visage s'assombrissait de plus en plus et les larmes montèrent à toutes vitesse que je n'eut même le temps de réaliser que je pleurais à flot.

Elle, n'ayant pas raccroché me chuchota, « ne reviens plus jamais », je raccrocha de toute vitesse et parti chercher mes affaires.

Arrivée à la maison, je fixa ma génitrice dans les yeux et lui déclara, « t'es vraiment qu'une chienne incapable de vivre sans son mec », je scruta encore les nombreux paquets de cigarettes vides posées sur le sol de l'appartement et claqua la porte.

La vie est définitivement mieux sans elle.