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OBSESSION
chapitre un

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Milky café en plein cœur de Seoul
Le 18 mars 2016, 16h47

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Elle venait d'avaler la dernière gorgée de son chocolat. Comment est-ce que je savais que ce n'était pas un café ? Parce que je la connaissais par cœur. Elle ne supportait pas le goût du café, et encore moins son odeur. Alors même si elle venait dans un café, elle prenait toujours ce chocolat chaud avec un supplément de crème fouettée sur le dessus. Puis toujours par habitude, elle prenait sa cuillère pour la manger le temps que son chocolat devienne tiède ou complètement froid parce qu'elle n'arrive jamais à boire des boissons chaudes sans en être rapidement dégoutée.

Je restais toujours dans mon coin à l'observer, je ne voulais pas qu'elle me remarque tout de suite. Ça pourrait ruiner mes plans, et je n'aimais pas quand ça ne se passait pas comme prévu. Je prenais alors mon cellulaire, le mettant face à mon visage afin de me faire reconnaître avant de faire glisser mon écran de verrouillage pour le débloquer. Il s'ouvra directement sur Instagram, sur son profil. La déception de voir que j'étais encore bloqué me tendait les muscles. Cela faisait 731 jours que je voyais cette page, et ça me rendait fou.

Du coin de l'œil, je la voyais se lever, elle avait rassemblé ses affaires, refermé son ordinateur, et l'avait rangé dans son sac en tissu qui devait être pleins de ses babioles habituelles : son baume à lèvres, son portefeuille, ses gommes à macher, sa crème pour les mains, un petit paquet de mouchoirs, ses clefs et ses médicaments, je mettrais ma main à couper qu'il contenait toutes ses choses en plus de son ordinateur et tout ce que va avec. En deux ans, elle n'aurait pas eu le temps de changer.

Elle se dirigeait vers la caisse pour régler sa facture, arborant l'un de ses plus beaux sourires. Celui qui avant tout ça m'était destiné. Et aujourd'hui qui le reçoit ? Un putain de serveur qui la connaît seulement parce qu'elle vient ici deux fois par semaine. Je sentais la haine venir tendre mes muscles. Je ne supportais pas qu'elle voie quelqu'un d'autre, encore moins un homme, et en plus s'il lui souriait. Les poings serrés contre le bois de la table, je me retenais de me lever et d'aller cogner ce connard qui charmait ma petite-amie. Elle était à moi et à personne d'autre.

Si elle me voyait dans cet état, elle me dirait d'arrêter d'être jaloux pour rien. Mais je ne suis pas jaloux, je veux juste protéger ce qui m'appartient. Elle était mon trésor, à moi. Et personne n'avait le droit d'y poser les yeux ou les mains. Mais ça, elle me le reprochait toujours. J'avais toujours cette envie, constante, de la préserver des hommes. C'était pour son bien. Ils ne sont pas tous nés avec de bonnes intentions comme les miennes. Pourquoi est-ce qu'elle était aussi têtue ? Pourquoi est-ce qu'elle ne m'écoutait jamais ? Je ne voulais pas qu'elle soit blessée par l'un d'eux, et elle a eu le culot de dire que c'était moi qui la blessais ?

Un lourd soupir passa la barrière de mes lèvres quand je repensai à son dernier message avant qu'elle ne compte tout contact avec moi. Ses mots, même si elle ne les avait jamais prononcés devant moi, résonnaient dans ma tête. Je pouvais clairement l'entendre répéter qu'elle ne voulait plus jamais me voir. Mais je n'avais jamais eu d'explication. La totalité de mes messages n'a jamais été envoyée. Elle était partie si rapidement que je n'avais pas eu le temps de réaliser que je ne la reverrais jamais. Si aujourd'hui je suis là, ce n'était pas seulement pour la ramener à la raison, mais c'était aussi pour avoir des réponses à mes questions. Je voulais comprendre pourquoi elle m'avait abandonné aussi lâchement.

Son sac sur les épaules, elle venait de quitter le café. Je pouvais alors me lever, prendre mes affaires et aller à la caisse pour m'acquitter de ma facture. Arrivé devant l'homme, je lui adressais un sourire forcé. Je n'avais toujours pas digéré ce qu'il venait de faire à Won. Il allait le regretter. Tout en sortant ma carte de crédit de mon portemonnaie en cuir, je le dévisageais, retenant chaque trait de son visage dans un coin de ma tête pour ne pas l'oublier. Mes yeux s'abaissaient pour regarder le badge qu'il portait.

Jun Seo ? articulai-je en lisant son nom à voix haute, le surprenant alors que ses lèvres s'étiraient en un sourire timide.

Oui ?

C'est la dernière fois...

Je laissais ma phrase en suspens, posant ma carte sur le terminal pour payer. Puis relevant le regard afin de le regarder dans les yeux, je sentais l'envie de lui arracher.

C'est la dernière fois que tu regardes ma petite-amie comme ça.

Je souriais, fier de voir l'incompréhension et la peur se mélanger dans ses iris quand le ton de ma voix se faisait plus dur.

Pas besoin du reçu.

Je lâchai en rangeant mon moyen de paiement, tout en gardant ma veste dans ma main. Je quittais les lieux en toute sérénité, parce que je savais ce que j'allais commettre. Il ne savait pas qui j'étais, et dans quelques heures, j'allais tout connaître de sa vie.
Poussant la porte en verre qui me séparait de l'extérieur, je récupère mon téléphone portable dans la poche arrière de mon jean. Le déverrouillant, je vais directement dans mes appels récents pour appeler mon meilleur ami, Ji-hyang afin de lui donner une petite mission.

Il était mon couteau suisse, sans lui, je ne ferais pas vraiment grand-chose je devais l'avouer, il m'aidait dans beaucoup de situations, même les extrêmes, et c'est ce que j'aimais chez lui.

Allô ?

Ouais, tu peux m'envoyer un rapport détaillé sur Jun Seo ? Il travaille au Milky Café de Séoul.

Qu'est-ce que tu fais à Séoul ?

Rien

Je raccrochai en voyant Won au bout de la rue. Pressant le pas pour la rattraper, je ne fais plus attention au monde qui m'entourait. Je ne voulais pas la perdre de vu. Les gens se retournaient quand je passai rapidement à leur côté, les bousculant légèrement. Je savais que d'ici deux heures j'allais avoir ce que j'avais demandé. Et dans quelques instants, ma petite-amie va rentrer chez elle et trouver la lettre que j'ai écrite pour elle. J'aurais tellement aimé voir sa tête quand elle verra que je l'avais retrouvé. Mais je ne vais pas me montrer tout de suite. Je veux voir comment elle allait réagir après ça. Elle sera bientôt mienne, j'y croyais.

𝐎𝐁𝐒𝐄𝐒𝐒𝐈𝐎𝐍 kthOù les histoires vivent. Découvrez maintenant