Hey Won,
Ça fait longtemps n'est-ce pas ? Deux ans plus précisément, tu sais, depuis que tu m'as brisé le cœur.
Je voulais voir si tout allait bien.
Je n'ai pas cessé de croire en nous, c'est pour ça que je t'écris ceci. Je ne peux pas te laisser q...
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Appartement de Won. Le 19 mars 2016, 00h01
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Un long, très long soupir passait la barrière de ses lèvres. C'était un signe que ma présence l'ennuyait et l'agaçait plus qu'autre chose. Et pourtant, je restais là, à genoux, sur le sol, la suppliant de me donner cette chance que je lui réclamais depuis tantôt. Et je ne savais pas pourquoi, mais j'avais l'impression qu'elle allait encore refuser. Est-ce qu'il y avait une putain de façon de lui prouver que je pouvais être quelqu'un d'autre ou c'était trop demandé ?
— Taehyung... Sa voix n'était qu'un faible murmure.
Et ce murmure sonnait mauvais à mes oreilles. Je sentais qu'elle allait me sortir la même chose que tout à l'heure. Qu'elle ne m'aimait plus, qu'elle ne me donnerait pas de nouvelles chances. Bordel, je ne lui demandais pas la lune, je lui demandais juste de me redonner une chance !
— Je... Je te l'ai déjà dit...
— Won. Je me redressais tout en la coupant, la dominant de ma grandeur alors qu'elle restait assise sur le canapé. Je sais que c'est compliqué pour toi, ok ? Je comprends. Mais juste... Reprendre sur de bonnes bases ? Même si... Si c'est juste pour être amis, tous les deux, au début ? Tu peux au moins accepter ça ?
Ça me faisait chier. Ça me faisait clairement chier de devoir la regarder avec des yeux de chien battu. Ça me faisait chier de devoir la supplier de me reprendre dans sa vie alors que j'avais seulement à la kidnapper et à l'enfermer chez moi. Ça me faisait chier de devoir trouver des alternatives, bordel de merde.
— S'il te plaît... ajoutais-je finalement en la regardant.
J'étais vraiment tombé bien bas pour la supplier. Depuis quand on suppliait sa meuf de revenir vivre avec nous ? Ce n'était clairement pas quelque chose que j'avais pensé faire un jour, et pourtant me voilà en train de le faire.
— Ne m'oblige pas à procéder autrement... murmurais-je, ma menace à peine voilée.
Je baissais les yeux, légèrement gêné que ces mots ont eu le culot de s'évader de ma bouche. Je ne voulais vraiment pas retourner dans mes mauvaises habitudes. Et pourtant, j'arrivais à me foutre dans la merde parce que je n'arrivais pas à fermer ma gueule.
