𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝐒𝐄𝐕𝐄𝐍

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point du vue interne : seungkwan

Le placement de mon regard s'alternait entre l'horloge en face de moi et mes pieds au sol.

Vingt heures trente-six...

Je ne comprends toujours pas la situation et qu'est ce que je fous là ?
Alors que pour les autres, tout à l'air d'être tellement normal. Suis-je le seul qui arrive à me correctement raisonner ? Ou je panique pour un rien ?

Des centaines de questions flottaient dans mon esprit, dont je n'avais pas de réponse. Un seule chose était certaine, nous n'étions pas la par hasard. Si nous nous sommes retrouvés ici, tous les seize, c'est qu'il y a bien une raison valable, beaucoup plus sombre.

Parce que je sais ce que j'ai fait.

- Tu vas bien ? T'as l'air effrayé... me demanda le grand avec des lunettes, je n'avais plus son nom.

Cela faisait déjà un long moment que nous étions assis côte à côte sur le canapé, plongés dans un silence pesant. Nous restions là, sans bouger, comme figés par une sorte d'inertie. Aucun de nous n'osait rompre le calme, et pourtant, les minutes s'étiraient, amplifiant l'impression de vide. Autour de nous, la maison était animée : on entendait légèrement les conversations des autres, les bruits de vaisselle et de pas rapides, mais tout cela semblait lointain, presque irréel, tandis que nous restions immobiles, absorbés par cette étrange apathie.

Notre solitude mutuelle n'était pas un hasard.

- Euh...Ou-oui... j'ai chuchoté, mentant. Après quelque secondes d'hésitation.

- Tu ne trouves pas cela bizarre toi ? il me questionna une nouvelle fois. Dieu merci, peut être quelqu'un de sensé ?

- Très. j'ai répondu sèchement.

Le grand remis ses lunettes sur son nez après un long soupir. Comme s'il hésitait à me dire quelque chose.

- Est ce que je peux te faire confiance, Seungkwan ?

Mes yeux vacillèrent, et je fronçais les sourcils, l'incompréhension se lisant clairement sur mon visage. C'était plutôt moi qui devrais poser la question... Pourquoi avait-il soudainement besoin de se confier à moi ? Ne venait-il pas de me rappeler l'importance de la méfiance ? Son comportement contradictoire me laissait perplexe, et le silence lourd entre nous amplifiait l'étrangeté de la situation. L'ombre de la suspicion planait toujours, et je me demandais ce qui se cachait réellement derrière ses paroles et son attitude.

- Je te retourne la question.

Mon interlocuteur me regarda un instant, puis esquissa un petit sourire.

- Tu es bien prudent. commença t-il, Et c'est pour cela que je viens vers toi. Je ne peux pas te dire de me faire confiance juste en le disant, je dois te le prouver. De cette façon, je vais te confier quelque chose, pour te montrer que j'ai créance en toi. De ce retour, tu pourras juger si oui ou non.

Il est loin d'être idiot celui-là...

Maintenant que je me rappelle ce dont m'avait dit Jihoon, dois-je vraiment me lier d'amitié avec quelqu'un ? Ou devrais-je rester seul ? N'empêche, j'étais curieux de savoir ce qu'il allait bien pouvoir me dire.

𝐁𝐀𝐂𝐊𝐋𝐀𝐒𝐇Où les histoires vivent. Découvrez maintenant