Chapitre XI

12 2 41
                                    

Il est vrai que l'aide de Will avait permis à Winry d'avancer bien plus vite que prévu. En une semaine à peine les murs ainsi que la toiture de l'édifice avaient repris une allure plus que correcte, le sol quant à lui restait encore à consolider. Pour l'heure elle attendait la livraison du plancher et s'octroyait donc une après midi de repos bien mérité.

Elle sortait d'une visite à l'hôpital où séjournait sa chère grand mère, cette dernière semblait déjà au mieux de sa forme et l'avait férocement réprimée en apprenant le chantier colossal qu'elle avait entrepris seule.
Malgré cet échange conflictuel l'humeur de la jeune femme était au beau fixe tandis qu'elle arpentait les rues de central en contemplant le contenu des vitrines qui défilaient sous ses yeux.

Elle remarqua soudain un article qui attira son attention et stoppa sa marche rapide pour mieux l'admirer.
C'était une robe d'une superbe couleur améthyste, longue et fine, une robe de soirée comme en porte les bourgeoises aisées lors des dîners d'affaires de leurs époux. Winry n'a jamais été spécialement portée sur l'apparence ou les vêtements. Elle était plutôt garçon manqué et ce genre de futilité bien trop coûteuse n'avait jamais sollicité son intérêt.
Mais cette couleur. Sans qu'elle ne comprenne vraiment pourquoi elle était comme hypnotisée. Sa bonne humeur laissait progressivement place à une mélancolie bien étrange.

« - Mais ne serait-ce pas la petite Winry ?

Elle sursauta en entendant son prénom et chercha autour d'elle un grand sourire aux lèvres car elle avait déjà reconnu cette voix.

- Bonjour monsieur Hugues !

A peine eut elle le temps de se retourner qu'une fillette haute comme trois pommes lui fonça dans les jambes.

- Comme tu grandis vite Alicia.

La petite fille riait aux éclats. Winry adressa un sourire radieux à la petite famille, Maes HUGUES en tenue de ville avec son épouse au bras arrivèrent bientôt à son niveau.

- N'est elle pas magnifique ma princesse ? Elle a tout de son papa !

Le militaire dandinait comme a son habitude. Il était toujours aussi fan de sa fille.

- Dis Wi c'est quand que tu reviens à la maison?

La petite lui jetait un regard plein d'amour auquel on ne pouvait pas résister. Winry la souleva dans ses bras.

- Tu veux venir prendre un thé à la maison?

La femme de Hugues lui souriait chaleureusement.

- Dis oui! Dis oui! Dis ouiiiiii! »

La petite s'agitait tellement dans ses bras qu'elle manqua de lui échapper.
Winry acquiesça et emboîta le pas de ses compagnons.

La maison des Hugues était un véritable havre de paix, cette famille représentait l'idéal du foyer pour la jeune orpheline. Les deux amoureux lui rappelaient beaucoup ses propres parents quand elle était petite. Cela faisait résonner en elle l'écho d'un passé lointain mais réconfortant.
Le thé et les viennoiseries préparés par madame Hugues étaient aussi délicieux qu'à l'accoutumée et elle avait englouti le tout avec tant d'appétit qu'on aurait pu la croire en sortie de jeûne.

« - Alors cette boutique les travaux avancent comme tu veux?

Maes avait enfin fini de déballer les centaines de photographies de son enfant et avait repris son calme, pour le plus grand bonheur de Winry.

- Oui! Même mieux que ça! J'ai eu la chance de trouver une aide providentielle.

- Je suppose que les frères Elric se sont empressés de voler à ton secours. Tu en as de la chance d'avoir deux chevaliers servants à tes côtés.

AméthysteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant