Chapitre 12 : L'évasion

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Les hommes de mains de la « MaD » avaient empoigné Dalia et l'avait conduite sans ménagement hors du Temple. Après un bref voyage à bord d'un petit sous-marin, et sous bonne escorte, trois gardes avaient emmené la jeune fille jusqu'à un petit chalet vétuste, sur une plage isolée, à quelques mètres de l'entrée du sanctuaire de Taranis. La mener jusque-là était sûrement plus rapide que de la conduire jusqu'à la « Méduse », en haute mer. Mais Dalia n'était pas mécontente de se retrouver dans un lieu désert plutôt qu'à bord d'un submersible sûrement rempli de sentinelles auxquelles elle ne pourrait jamais échapper.

La lourde porte de bois s'ouvre devant elle, et la captive est brutalement poussée à l'intérieur. Son pied heurte une latte, et elle s'effondre violemment au sol. L'un des geôliers s'empare d'une corde et lie rapidement les chevilles de la captive.

« Voilà, sois bien sage, ma grande, lança un de ces geôliers en éclatant de rire. On reviendra peut-être te chercher pour un petit tour en bateau. Sinon, j'espère que tu as bien mangé à midi, car personne ne risque de passer par ici avant des mois ! »

Le battant se referme, et la jeune fille entend le cliquetis de la serrure se verrouiller. La voilà désormais dans une sacrée panade. C'est avec soulagement qu'elle sent que « le Divinateur » est toujours dans sa poche de ceinture. Par chance, les gardes ne l'ont pas encore fouillée, mais ils le feront sûrement une fois dans le sous-marin, s'ils reviennent. Elle doit absolument s'échapper avant ! La prisonnière se trémousse, et jette un regard aux alentours. La pièce est totalement vide. Pas le moindre objet ni la moindre étagère, et juste une fenêtre à demi condamnée par de solides barreaux d'acier qu'elle n'aurait pu tordre ni arracher, même si ses mains étaient libres. Maintenant seule, la lycéenne commence à se tortiller, s'efforçant de libérer ses poignets des liens les entravant. Les mouvements de Dalia étaient d'autant plus difficiles qu'une corde avait été passée autour de sa taille pour fixer à celle-ci le cordon attachant ses mains, plaquant ses dernières contre ses fesses et l'empêchant de basculer ses bras devant elle. Malheureusement, les entraves étaient solides, et plus la captive travaillait à détendre ses liens, et plus ils semblaient se resserrer.

« Rien à faire, se lamente-t-elle, et j'arrive pas à atteindre les nœuds. Bon, trouvons autre chose. »

Heureusement pour la prisonnière, ses kidnappeurs n'avaient pas pris beaucoup de temps pour attacher ses pieds. N'utiliser un seul nœud pour cela était, en tout cas, peu prudent, connaissant les capacités athlétiques de la jeune fille. Se contorsionnant au maximum, la prisonnière parvient, du bout des doigts, à atteindre le nœud et, au prix d'une tension et d'une douleur atroce, à y planter ses ongles. Au bout de quelques minutes de dur labeur, la jeune fille réussit à le desserrer, avant de parvenir à le défaire complètement. D'un geste vif, elle se débarrasse du lien entortillant ses chevilles, et envoie la corde valser au loin. Puis, d'un bond incroyable pour quelqu'un dans sa position, Dalia se remet sur pied et commence à inspecter sa prison. Méticuleusement, la jeune fille scrute la pièce.

« Rien, ma prison est totalement vide ! »

Elle se dirige vers la porte, en teste la solidité avec son pied, et se résigne. Celle-ci est en bois massif, et la serrure est en acier trempé. Si elle cherchait à l'enfoncer, elle n'y parviendrait pas, et son épaule, elle, n'y résisterait pas. À demi-désespérée, la lycéenne soupire, mais son souffle est gêné par le morceau de tissu emprisonnant ses lèvres.

« Le bâillon m'empêche de respirer, il faut que je le dégage. »

Frottant le morceau de tissu contre un des murs, elle a tôt fait de le glisser hors de sa bouche et de sa joue.

Gymnote : Ondes de tempêtesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant