Chapitre 3

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Vous revenez peu à peu à vous et commencez à en avoir marre d'être réveillé avec des maux de tête. Vous clignez plusieurs fois des yeux pour vous habituez à l'éclat de luminosité. L'endroit dans lequel vous avez atterri est assez grand. En observant plus attentivement vous remarquez que la lumière provient des lampes au plafond. N'y avait-il plus d'électricité ?!

Un toussotement attire votre attention et ce n'est qu'à présent que vous constatez que vous n'êtes pas seule dans cette pièce. En effet, au moins une dizaine d'étrangers se tiennent devant vous. Essayant de reculer, c'est à cet instant que vous vous rendez compte que vous étiez assise durant tout ce temps. Ce qui rend quasi impossible toute tentative de fuite.

Un grand homme habillé d'une robe florale et d'un short de bain s'approche de vous. Malgré votre expression neutre, au fond de vous, la nervosité fait rage. "Bienvenue à la Plage !" vous tressaillez sous son explosion verbale mais ne le laissez aucunement paraître.

"Laissez moi me présenter, je suis le Chapelier, je dirige cette grande et belle utopie qu'est la Plage. Afin de partir d'ici nous avons conclu qu'il fallait rassembler tout un paquet de cinquante-deux cartes, la Plage à donc était créé dans ce but précis car une personne à elle toute seule ne pourrait pas y arriver." pendant qu'il fait son discours des gens ouvrent la grande porte coulissante que vous croyez être à l'origine un mur. À l'intérieur était dissimulée une espèce de grande carte où toutes les cartes sont représentées, certaines barrées. C'est sûrement celles qu'ils ont déjà.

"Toutes les cartes qui sont barrées ici sont celles que nous avons amassées." la femme au lunette de soleil et à l'air trop sérieux confirme vos pensées.

"Et aujourd'hui, grâce à vous, nous venons d'avancer d'un pas." déclare le Chapelier alors qu'il montre la carte que vous avez acquis dans la soirée d'hier, tout sourire.

Instinctivement votre main se déplace discrètement vers le haut de votre poche droite. Même si ce mouvement n'est pas passé inapperçut aux yeux du jeune homme au sweat à capuche blanc. Vous soupirez intérieurement, soulagé que l'objet auquel vous pensiez soit toujours présent.

"Les personnes ici présentes sont celles qui amènent le plus de cartes, continuez sur cette voie et vous ferez peut-être partie des cadres." finit par informer le Chapelier.

"Merci..." vous prenez la parole pour la première fois depuis votre arrivée tout en vous levant de la chaise. "mais non merci."

Vous partez en direction de la porte. Cependant un grand type à la chemise noire et blanche, qui porte une arme sur son épaule, se place en travers de votre chemin. "Je pense que tu n'as pas saisi le fait que tu n'as pas le droit de refuser."

Ne tenant pas compte de sa menace, vous tentez de le dépasser. Seulement pour qu'il appuie le canon de son arme sur votre trachée. Pas assez fort pour vous couper l'air mais assez pour que la douleur apparaisse. Inconsciemment, vous vous penchez sur l'objet mortel, exerçant une pression imperceptible dessus. Dans l'espoir qu'il mette fin à vos jours.

Un rictus sournois prend place sur le visage de l'homme en face de vous. Votre air neutre l'agace plus que tout, comme si vous étiez indifférente à l'idée de mourir ou pas. Ce qui lui procure l'irrésistible envie de vous arracher l'œil qui le fixe. Son visage se rapproche considérablement du votre, comme s' il voulait vous défier. De son côté, penché contre le mur les bras croisés. Le garçon à la veste blanche observe l'altercation de son air narquois et de son sourire propre à lui, amusé par la situation.

"Niragi, ça suffit." l'interpelle le Chapelier.

Niragi se moque simplement des ordres de son supérieur, ne lui épargnant même pas un coup d'œil. "Chapelier, vous savez que je n'obéis qu'à mon boss."

Le mâle aux cheveux noirs oriente son regard dans la direction du grand homme musclé que vous supposez être son chef. Ce dernier lui fait un simple signe de tête, lui communiquant silencieusement de vous laisser tranquille.

Niragi s'exécute sans rechigner. Toutefois il ne manque pas de vous donner un coup d'épaule lorsqu'il s'éloigne. Vous saisissez à présent que la soi-disant offre du maître des lieux n'en est pas une, et que vous êtes dans l'obligation de l'accepter.

"Très bien, je vous rejoins." le Chapelier sourit à votre réponse positive, comme si vous aviez eu le choix. Qui sait ce qu'ils vous feront si vous tentez de partir à nouveau. La mort ne vous effraie pas. Néanmoins ce gars, Niragi, semble pouvoir faire bien pire que de vous tuer.

"Parfait ! Il y a trois règles à la Plage, numéro un ici le port du maillot de bain est obligatoire..." les bras croisés, vous levez un sourcil. "habillé comme ça on ne peut pas cacher d'armes." c'est pas faux "La deuxième, les cartes appartiennent à la Plage, tu dois nous ramener toutes celles que tu gagnes et comme je l'ai dit plutôt, ceux qui en rapportent le plus sont promus. Et enfin la dernière..." le ton de sa voix devient plus froid. "...mort aux traîtres."

Je viens définitivement de tomber dans une sorte de secte. Le Chapelier sort quelque chose d'une boîte situé sur la table pour venir vous le remettre. Sa main révèle un bracelet sur lequel est inscrit le numéro 76.

"Mira te conduira à ta chambre. Et surtout, n'oublies pas de t'amuser, tu peux boire, coucher, te droguer, profite un maximum !" ce fut ses dernières paroles alors qu'il quittait la pièce.

La dénommé Mira vous fait signe de la suivre. Seulement avant de vous en allez, vos yeux rencontrent, pendant une demi seconde, ceux du garçon blond. Ses yeux espiègles vous dévisageant.

Vous arpentez les couloirs bondés de monde, trop à votre goût. Enfin, la femme à la longue cheveulure noire s'arrête devant la porte soixante-seize.

"Ce sera ta chambre, passe une bonne soirée."

Vous pénétrez à l'intérieur de la pièce qui est maintenant votre nouvelle chambre. L'endroit à l'air propre et les meubles y sont déjà installés. Remarquez de plus que la penderie est remplie de vêtements. Dans quoi je viens de tomber ?

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Eyes's language||ChishiyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant