Chapitre 4

37 1 0
                                    

Point de vue de Yeosang :

San a insisté pour que je prenne ma douche en premier, même si j'ai insisté pour qu'il passe en premier, mais il était têtu.

J'entre dans la salle de bain, m'enferme à l'intérieur et regarde mon reflet dans le miroir.

Je me contemple. Je me regarde. Je fais face à une personne qui est moi mais qui n'est pas moi. Une personne à la fois heureuse et malheureuse. Une personne brisée par un harcèlement continu. Une personne heureuse d'avoir un petit ami aussi aimant. Tout se passe dans ma tête, des idées sombres aussi noires que le corbeau de la sorcière Maléfique.

Je me déshabille et je contemple mon corps. Ce corps qui m'appartient mais que je déteste en même temps. Je me trouve gros. Oui, gros. Je veux maigrir. Je maigrirai.

Je monte dans la douche, allume l'eau chaude et laisse mes larmes couler.

Des larmes de tristesse. Des larmes de ras-le-bol. Des larmes de douleur.

Après vingt minutes sous la douche, je sors, me sèche, enfile juste un sweat de San et un caleçon, puis je rejoins notre chambre.

"Mon chat, j'ai fini ma douche," annoncé-je à San.

San relève la tête, me regarde avec un sourire qui s'efface rapidement. Il me fixe avec inquiétude dans ses yeux.

"Je t'en prie, ne me regarde pas comme ça. Ne t'inquiète pas pour moi, tout va bien, je vais bien," le rassuré-je.

"Mon cœur, ça va ? Tu as les yeux rouges ?" demande-t-il.

"Je me suis mis du shampooing dans les yeux, c'est rien," mens-je.

"D'accord, mon ange. Je te crois !" répond-il.

Il se lève, me prend dans ses bras, je le serre en retour.

"Mon ange alors que le mensonge est un péché. Je ne suis pas un ange, je ne suis qu'un menteur, un stupide menteur," pense-je.

"Je vais me laver, allonge-toi et repose-toi un peu avant le dîner, d'accord, mon amour ?" propose-t-il.

J'acquiesce, m'allonge et regarde mon téléphone. J'aurais dû m'abstenir.

Notre dernière performance sur scène était incroyable, je me suis bien amusé avec mes membres. J'ai regardé les commentaires, il y avait du positif, bien sûr. Mais il y a toujours un mais.

J'ai vu les insultes à mon égard. J'ai continué à faire défiler. J'ai encore fait défiler. J'ai continué encore et encore à faire défiler.

Je me suis remis à pleurer, sans vraiment m'en rendre compte. Plus je m'enfonçais, plus c'était violent.

J'entends quelqu'un arriver, j'éteins mon téléphone et fais semblant de dormir. Je sens la présence s'asseoir sur le lit et m'embrasser le front.

"Bonne nuit, mon amour," murmure-t-il.
---

J'ai corrigé les fautes et rendu le récit plus fluide. C'est un chapitre émouvant, bien écrit !

Sunshine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant