Mafia avec un grand A

Chapitre 11 : Confessions

Quand je reviens dans la pièce principale, je le vois mais il est dos à moi et il ne me remarque pas tout de suite. Je le vois se retourner fou de rage. Il vient vers moi d'un pas décidé mais il finit par me contourner. Surprise, je me retourne pour voir ce qui l'occupe plus que moi à ce point. Je découvre horrifiée qu'il vient de frapper Nathan -qui m'avait suivie- au visage et que ce dernier se tient le visage de douleur. Je vois qu'il est prêt à recommencer mais je crie son nom pour l'en empêcher; et par miracle, il se retourne et me toise d'un air mauvais qui s'adoucit un peu quand il voit que c'est moi qui l'ai appelé. Je le prends par la main et lui dit que je vais aller avec lui mais seulement s' il arrête ses conneries tout de suite et il m'entraîne dehors avec lui. Avant de franchir la porte, je me retourne et regarde Nathan en lui murmurant "désolé" sur le bout des lèvres. Je me retrouve donc dehors face à un Adam fou de rage.

- Tu ne pouvais pas m'envoyer de message ? J'étais mort d'inquiétude ! me cria-t-il.

- Je...Euh...,bégayais-je.

Puis, d'un seul coup, il m'embrassa. Je le repoussa de toutes mes forces. Décidément, il ne savait pas ce qu'il voulait et je n'allais pas me laisser faire pour autant. Il s'était rapproché de moi et je pouvais sentir une odeur d'alcool qui émanait de lui.

- Tu as bu ? lui demandais-je ahurie.

- Pas beaucoup, mais ce n'est pas important. C'est qui ce mec ? Et, qu'est ce que vous faisiez tous les deux ? Il me posait ces questions en me regardant avec une lueur dans ses yeux mais je ne savais pas à quoi elle correspondait.

- Je ne vois pas pourquoi je te dirais quoi que ce soit, je n'ai aucun comptes à te rendre, lui répondis-je sur la défensive.

Il se prit la tête dans les mains et il dit, avec un ton désespéré :

- Je le savais, il t'a baisée...

Il était à deux doigts de pleurer, alors sans réfléchir, je m'approcha de lui et je pris ses mains dans les miennes. Je me rendis alors compte à quel point il était vulnérable à ce moment-là. Je le regarda et je lui dit, avec un ton le plus doux possible :

- Viens, on va s'asseoir, je crois qu'une petite discussion s'impose.

On trouva un coin devant la maison, dans le jardin où il y avait un petit muret et on s'assit dessus. Voyant qu'il n'allait pas parler, j'engagea la discussion, il fallait que le lui parle de ses sautes d'humeur et que je lui demande pourquoi il était proche de moi et que d'un seul coup il s'éloignait.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi, un soir, tu m'embrasses et après tu deviens glacial avec moi ? Qu'est-ce que je t'ai fait ?

- Je, euh.... En fait, je veux bien t'expliquer mais c'est très long et puis, après tu ne voudras plus me parler.

- Quoi ? Alors, premièrement, j'ai tout mon temps et deuxièmement, quoi que ce soit et quoi que tu me dises, je te promet que je continuerai de te parler.

- Tu es sûre que "ton mec" ne t'attends pas ? me dit-il d'un ton sarcastique.

- Écoute, c'est juste un ami, Maé m'a présenté des mecs et m'a dit d'en choisir un, je l'ai fait. Après, j'ai tout de suite mis les choses au clair avec Nathan, je lui ai dit que je n'avais que de l'amitié à lui offrir et même si au départ, il ne voulait pas la même chose, il s'est adapté. Et il a compris que c'était amis ou rien et il s'en contente.

- Ok. Euh par où commencer ? il prit une longue inspiration. C'était y'a deux, trois ans. Ma sœur, Mia, a été enlevée et séquestrée. Son...son, je n'ai même pas les mots pour dire à quel point cet homme était immonde. Cet homme, l'a ...tuée.

- Oh mon dieu ! m'exclamais-je.

- Oui, me répondit-il d'un ton morne.

- Que s'est-il passé ?

- Il l'a emmenée chez lui et elle à refusée de lui obéir quand il lui demandait de faire quelque chose. Je suis arrivée chez lui pour sauver Mia. Et quand je suis arrivé, eh bien, elle était là, par terre, elle baignait dans son sang. J'ai essayé de la réveiller mais c'était déjà trop tard, elle était morte.

Un sanglot s'échappa de sa bouche, mais il poursuivit :

- J'ai crié. Puis, Kyle est venu et m'a dit qu'il fallait l'emmener à l'hôpital. Sauf qu' elle était déjà morte. Je ne pouvais plus rien pour elle et je n'avais pas réussi à la sauver. Putain, ce connard l'avait laissée là, étallée par terre. Je l'ai cherché mais je ne l'ai toujours pas trouvé. Je te jure que si je le retrouve un jour, ce même jour, il sera mort et je lui ferais subir ce qu'il à fait subir à ma sœur mais en mille fois pire !

Il approcha sa main de ma joue et essuya mes larmes. Je ne m'étais même pas rendue compte que j'étais en train de pleurer.

- Ce jour là, je me suis promis que je ne ferais jamais de mal à aucune femme. finit-il dans un souffle en me caressant la joue.

- Je suis désolée pour ta soeur mais je ne vois pas ce que ta promesse a à voir avec moi, avec nous ? lui demandais-je intriguée.

- Je ressens beaucoup de choses que je ne peux pas contrôler en ta présence, et je ne peux pas.

- Tu ne peux pas quoi ?

- Je ne peux pas tomber amoureux, je ne peux pas aimer, je ne peux pas t'aimer...

- Mais, pourquoi, moi je suis sûre que c'est possible, on peut essayer et après aviser. tentais-je.

- Non.

- Pourquoi ?

- Parce que. Parce que mon monde est beaucoup trop dangereux, et tu as pu le voir. Parce que si il t'arrive quelque chose, je pourrais en mourir. Parce que je suis capable de te faire souffrir et de te faire du mal et qu'en aucun cas, je ne veux te faire subir ça. Parce que je t'aime.

- Je, mais tu ne peux pas refuser d'être avec moi, si tu m'aimes ! m'exclamais-je.

- Je suis désolé.

Soudain, je m'approchai de lui et je l'embrassa. Je l'embrasse comme si c'était notre dernier baiser. Il répondit à mon baiser. Il me raccompagne chez moi et reste avec moi toute la nuit. Cette nuit-là, il me prît dans ses bras jusqu'à ce que mes pleurs cessent.