9.La guerre est toujours là

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Les apparitions parurent choqué et disparurent, ce sourire, il ne le croyait pas vraiment, ils étaient nombreux, anciens, très anciens, et puissants, mais lui aussi ! Et l'épée est puissante, elle aussi. Ses amis l'avaient regardé, son sourire, l'épée qu'il avait brandi, mais n'avait pas vu les silhouettes macabres.

Il posa son épée sur l'herbe fraîche de la douceur matinale et s'assit avec ses amis. Une brume épaisse et vaporeuse tel des serpents rampaient vers eux, magie ou naturel, personne ne le savait. Les derniers événements furent mouvementés mais, si cela se révélait être un quelconque sortilège, ils seraient pris au dépourvu.

Skor fit appelle au feu, et envoya un jet de flamme sur la brume, rien ne se produisit. Alors, il récupéra son épée et se préparait à attaquer, ou défendre.

La brume traversa leurs corps et rien ne se produisit, aucun monstre n'en sortait, aucun événement "naturel" créé par ces mages les attaquait, rien. Le silence fit place à la crainte d'une attaque. Pendant plusieurs heures, la brume rampait toujours, de plus en plus loin, de plus en plus étendue et épaisse.

Puis, elle se dissipa, et ils purent regarder au loin comme avant, aucune attaque, ouf !

-J'ai cru une attaque, moi, dit Skor, une fois assis.

-Pareil, sauf que nous, on avait aucun pouvoir ni armes, on aurait pu vite se faire massacrer, dit Asque, en regardant, tour à tour, Skor et Mor.

-On aurait vachement besoin d'une arme, souffla Mor.

-On n'a qu'une épée, utile qu'à massacrer les esprits et monstres créés par ces mages, interrompit Skor, en sifflant de peur rien qu'en prononçant les mot "mages" et "monstres".

-Pas très loin, on a abattu des soldats, allons leur prendre leur armes, révéla Asque.

-Oui, allons-y, accepta Skor.

-Et, c'était où déjà, demanda Mor.

-À deux cent mètres au Nord, répondit Asque.

Ils marchèrent entre les arbres qui les étouffaient de leurs branches.

-C'est là, annonça Asque.

Trois corps étaient en train de gésirent sur le sol, des balles avaient trouvé le corps ennemi, trois armes étaient resté là, abandonnées, des AK-47. Asque prit une arme, son chargeur était à moitié-plein.
Quant à celui de Mor, il était vide, il fouilla donc un instant, dans les poches des vestes des trois soldats avec dégoût, à tout moment il pouvait tomber sur une plaie ouverte et son doigt glisserait dedans, dans le corps d'un humain.

Mais aucun événement de ce genre ne se produisit, il avait réussi à trouver quatre chargeurs, une dernière arme restait là, personne ne l'avait prit.

-C'est bon, pas besoin de Skor pour nous protéger et attaquer, ironisa Mor.

Ils rirent.

-Maintenant, on fait quoi ?demanda Asque.

Ils réfléchirent puis Skor dit:

-Je n'en sais trop rien, avoua t-il, c'est l'avenir qui nous le dira.

Ils longèrent de nouveau la forêt étouffante et se posèrent de nouveau sur l'herbe humide et glissante.

Soudainement, la lumière du soleil vacilla, les arbres étaient comme aplatis par une  géante main, comme si, pour elle, ces arbres n'étaient que des brindilles.

La terre, comme d'habitude, se transforma en mer, avec ses vagues, mais le sol restait tout de même ferme. Quand Skor regarda dans le ciel, au début, il ne vit rien, mais plus le temps passait, plus il voyait la lune se rapprocher dangereusement de la terre, l'impact allait être monumentale, il se sentait impuissant face à, sûrement, l'extinction de la race humaine, et puis plus rien.

Skor et la mémoire perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant