Trip to your Heart.

Chapitre 15

Assise dans une cellule Gabrielle était complètement abasourdie. Comment pouvait-elle être accusée de complicité de meurtre sachant que Callie et elle n'avaient jamais eu idée de ce que faisait Owen derrière leur dos. Cette trahison laissait dans la bouche de Gabrielle un goût amer et un sentiment de rage profonde. Alors oui la jeune femme ne pouvait pas comprendre comment et pourquoi Callie et elles pouvaient être accusées de complicité de meurtre parce que dans cette histoire, c'était Gabrielle la victime. Enfin elle n'était pas directement une victime mais elle était touchée par les actes de son oncle de cœur avec la perte de son père. La porte de la cellule s'ouvrit et un policier entra s'installant en face d'elle.

- Bien, Gabrielle Miller, vous êtes libre. Mes collègues ont commis une erreur, vous et Mademoiselle Torres n'avez rien fait vous pouvez sortir.

- C'est pas trop tôt, soupira Gabrielle, vous avez de la chance que je vous colle pas une plainte sur le dos, marmonna la rousse en se levant et quittant la pièce.

Retrouvant ses affaires à l'entrée du commissariat elle en franchit les portes et à l'extérieur retrouva Lexie, Alex ainsi qu'Arizona et Mark qui les attendaient. Quelques secondes plus tard, Callie franchit également les portes et se retrouva à l'extérieur. Et à son expression elle était plus en colère que Gabrielle, ce qui était quasiment normal, Callie avait un caractère bien trempé et la jeune femme n'aurait pas été surprise d'entendre que Callie aurait elle, choisie de porter plainte contre les agents qui les avaient injustement arrêtés parce qu'elles travaillaient avec Owen.

- Toi tu t'es engueulée avec les flics, commenta Alex à la vue de Callie.

- Oui. C'était une attestation injustifiée on savait rien ! J'allais pas rester sans rien dire.

- Torres, tu dois faire attention, tu aurais pu te faire arrêter pour outrage à agent, finir en garde à vue, aller en prison. T'a pas envie que Sofia soit éloigné d'une de ses mères ? réprimanda Mark.

- Ça va ils m'ont rien dit pour une fois. Allez venez on rentre. Gaby tu peux prendre des jours de congés je m'arrangerai avec Bailey ne t'en fais pas.

- Callie...Tu n'es pas obligée sincèrement, déclara la jeune femme réprimant des sanglots dans sa voix.

- Ton père est mort, tu as découvert que le responsable était quelqu'un à qui tu tenais énormément qui faisait quasiment partie de ta famille, tu restes chez toi d'accord ? Et ne discute pas parce que tu n'es pas de taille à avoir cette discussion avec moi ! s'exclama Callie avec véhémence.

Gabrielle allait protester mais Alex et Lexie l'en dissuadèrent ce qui marqua la fin de la conversation. Le petit groupe se sépara, Callie, Arizona et Mark rentrèrent chez eux tandis que Lexie raccompagnait Alex et Gabrielle chez eux. Pas un mot ne sortit de la bouche de Gabrielle durant le trajet étant encore sous le choc de la nouvelle de l'attestation d'Owen, du décès de son père et de son arrestation injustifiée. Arrivés à leur domicile Alex décida directement de s'occuper de Hope avec Lexie, quant à Gabrielle elle monta directement dans la salle de bain. Retirant ses vêtements, elle se glissa dans la douche et alluma l'eau brulante.

Les jets d'eau chaude l'aspergèrent et rapidement sa peau pris une couleur rouge vif due à la température de l'eau. Se laissant glisser contre la paroi, c'est sous l'eau chaude que Gabrielle s'autorisa à pleurer la perte de son père, à pleurer la trahison de l'homme qu'elle avait considérée comme un membre de sa famille depuis sa plus tendre enfance. Un bon laps de temps s'écoula durant lequel Gabrielle sous les vapeurs et l'eau chaude pleura de tout son saoul. Coupant le robinet quand elle eut terminée, la rousse s'enveloppa dans des serviettes et revêtit des vêtements appartenant à Alex pour dormir, ceux qu'elle mettait quand il était hospitalisé qui l'apaisait pour dormir et se rendit dans la chambre où elle s'effondra dans le lit enfonçant la couverture jusqu'au ras du cou la serrant jusqu'à en crisper les poings les larmes commençant à remonter.