Trip to your Heart.

Chapitre 11

Gabrielle ne savait pas combien de temps elle était restée dans le brouillard, comme si elle était passée en mode pilotage automatique. La jeune femme avait passée son temps entre s'occuper de Hope, son travail à l'hôpital, rester au chevet d'Alex attendant qu'il se réveille focalisant son esprit sur ces trois choses la. Le reste, comme manger, dormir, étaient en option pour elle et plus le temps passait, plus l'état physique de Gabrielle se détériorait.

Déjà son visage d'ordinaire si lumineux et pétillant de vie s'était éteint, comme si la moindre parcelle de vie était inexistante. Son teint était blafard, les cernes marqués sous ses yeux rougis et gonflés à force d'avoir pleurer étaient bien visible et sa silhouette bien que fine d'ordinaire était d'une maigreur à faire peur. Tout l'hôpital s'inquiétait pour elle, qui déperissait à vue d'oeil en attendant qu'Alex se réveille.

Gabrielle avait l'impression de vivre dans un cauchemar, ne comptant plus le nombre de fois où elle s'était tournée et retournée dans son lit, incapable de trouver le sommeil, elle ne comptait plus également le nombre de nuit qu'elle avait passé du côté du lit où Alex dormait sans pour autant réussir à tomber dans les bras de Morphée, tentant même de dormir avec un des tee-shirt d'Alex espérant être apaisé par l'odeur de son fiancé mais en vain.

C'était un véritable calvaire pour elle, qui avait perdu tout entrain à la vie, montrant de rares sourires ou étincelles de joie quand elle avait Hope dans les bras. Sa fille était devenue sa raison de vivre et si Gabrielle n'avait pas sombrée dans une dépression encore pire qu'elle ne l'était déjà, c'était grâce à sa fille qui était sa force durant ce calvaire qui semblait être sans fin.

Ce fut encore un jour qui se ressemblait pour elle quand elle entra à l'hôpital, bien qu'elle n'était pas de garde, mais en congé. Déposant Hope la garderie, Gabrielle comme d'habitude, par automatisme se dirigea vers la chambre d'Alex. La encore, Meredith et Cristina étaient auprès de lui quand elle n'était pas la. Entrant dans la chambre, la jeune femme salua ses deux amies et se laissa tomber sur le fauteuil libre à côté de lui.

- Tu ressembles à un zombie, commenta Cristina.

- Cristina ! réprimanda Meredith. Gabrielle tu devrais rentrer chez toi on te l'a déjà dit Gabrielle. Callie n'a pas besoin de toi pour gérer votre service, elle veut que tu te reposes comme nous tous, tu ne devrais pas être la

- Je ne veux pas rentrer à la maison. Parce qu'à chaque fois j'ai l'impression que je vais l'entendre passer la porte d'entrée, que les rires de Hope vont résonner quand il va la prendre dans ses bras et que je vais les rejoindre tout les deux. Je ne peux pas rentrer parce que je n'arrive pas à dormir quand il n'est pas la et que je n'ai plus la force de  verser une seule larme. Le seul endroit où je doit être c'est ici pour bosser ou attendre qu'il se réveille.

- Il va se réveiller, assura Cristina qui avait perdu son ton sarcastique. Il finira par se réveiller.

Mais quand ? Ça c'était la grande question. L'attente était quelque chose de difficile à supporter pour la jeune femme tout comme ses amis. Le pire avait été qu'à un moment elle s'était demandé si elle devait contacter Helen, l'avertir que son fils était dans un état critique, qu'il risquait peut-être de ne pas se réveiller mais elle n'en fit rien  parce qu'elle savait qu'elle était de nature fragile et que ça risquerait de la perturber. Plongée dans ses pensées, Gabrielle fut ramener à elle quand la porte coulissa de nouveau et que Derek entra. La jeune femme leva les yeux vers lui, tentant d'étudier son expression. Avec le temps, Gabrielle avait appris à déchiffrer les expressions de ses proches, ils étaient tous médecins et même s'ils tentaient de tout faire pour rester le plus impassible possible, parfois ça ne trompait personne. Gabrielle s'attendait donc à une mauvaise nouvelle bien qu'elle ne parvenait pas à déchiffrer l'expression de son ami.