06.La lecture de l'âme

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Leila

« Il est comme une flamme, captivant, beau à regarder mais si tu t'approches de trop près sois-en sûr que tu vas finir brûler au troisième degré.»

Captivant, il le demeure. J'humai, encore une fois à contre coeur son sweat à capuche que Travis m'avait prêter.

Je n'étais pas mal ou encore sale. C'est des sentiments qu'on ressent plus fréquemment lors de la première agression.

Moi j'en suis arrivée à un stade où j'estime que c'est ma vie et qu'elle a été écrite de la sorte.

Lorsqu'il m'avait déposé, Travis avait confié à ma belle-mère l'incident avec Vallyk. Je fut d'autant plus surprise lorsqu'après avoir été inquiète pour moi et comment je me sentais.

Son inquiétude se transporta sur Vallyk et comment il vivait la situation.

Pourquoi tout le monde semblait le prendre en pitié, ce n'est qu'un humain à l'instinct primitif.

      « Comme tous les hommes Lala »

Il était le diable incarné, un démon en quête d'âme pour offrande. Et pour une putain de fois, je comptais bien exorciser son être profané par les damnés.

Mon ventre gargouilla, je n'avais pas manger depuis une journée.

Mon regard se posa sur son stupide carnet posé sur mon bureau. Qu'avait-il de si important dedans ?

Attendez une seconde...

Mes émotions avaient tellement pris le dessus, qu'elles astrophiaient mes pensées rationnelles.

Qu'est-ce qui était étrange dans ce carnet ?

Les pages !

Je bondis de mon lit et récupérai le carnet. Je l'ouvris et séparai les pages en deux. Je subtilisai la page du milieu, la redressai avant de l'inspecter minutieusement.

Bingo.

Il avait comme une poche d'air à ses extrémités. Je retirai une épingle dans mes cheveux, aiguisait sa pointe avant de l'insérer dans la bulle.

Mon cœur se mit à battre à pas de course, lorsque l'unique et seule page se scia progressivement en deux.

J'avais raison...

Je fit passer l'épingle entre les rebords des pages à fin de bien les décoller. L'adrénaline grimpa en flèche dans mon cerveau.

À l'intérieur d'elles, une longue épopée, probablement sur sa vie personnelle, inscrit en russe cursif.

Encore...

Je répétai le procédé sur toutes pages ayant la même caractéristique.

C'était plutôt ingénieux.

Du bout des doigts, je caressais l'encre sèche de la page. Mon regard hasardait sur son écriture particulière.

Je mordu ma lèvre en me rappelant que j'étais complètement rouillée.

Ça allait faire plus de trois ans que je n'ai pas pratiqué le russe, de plus son écriture était loin d'être facile à lire.

Et particulièrement l'écriture cursive.

L'instar dont nombreuses de les lettres ressemblaient à une succession de w ou u en français.

Il fallait que je fasse preuve de concentration, car c'était certain que ce manuscrit m'ouvrait les portes de son être.

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