ocho.

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Épuisée, je suis épuisée. Je viens de passer 3H30 dans un avion inconfortable pour cause, la personne à mes côtés sentait la transpiration à plein nez, on aurait limite dit qu'il ne se lavait pas. Mais bon, je suis donc sortie de l'auberge et je me retrouve dans l'aéroport à attendre mes valises. La première et grosse et bleu turquoise, la deuxième et plus petite et c'est un chiot dessus, ce sont les valises de ma mère elle m'a dit qu'au moins je me tromperais pas de valises.
Je vois la plus petite arrivée suivie de la plus grosse.
Par chance, le matin avant mon décollage j'ai pu faire du shopping et m'acheter des vêtements légers vu que sur cette île il fait une chaleur abominable quand on y pas habitué, et après une décennie je pose enfin le pied à l'extérieur.
L'air brûle mes joues, mais l'air est respirable mieux qu'à Barcelone. Il y a moins de pollution et pas de vent frais, j'ai l'impression de vivre un rêve, et que rien est réel.
Je vais sur l'aire des taxis et lève le bras en voyant un taxi s'approcher. Il s'arrête devant moi et sort du véhicule pour ranger mes bagages dans le coffre.

Pendant le trajet, le stresse monte en moi, j'ai tellement peur, j'ose pas regarder en face quand je vais arriver à destination, j'ai les mains moites et mon corps est engourdie je n'arrive plus à garder ma concentration en place, j'imagine un tas de choses se passer quand je vais poser le pied dans mon ancien chez moi, dans mon ancienne maison ou j'ai passé les première décennies de ma vie.
J'ai l'impression que la réaction de ma famille sera la déception, comme si j'étais un monstre parce que je l'es ai abandonné, alors que je n'y étais pour rien, je ne sais même pas si mes ami-e-s d'enfances sont toujours ici à l'heure d'aujourd'hui.
Je sais que je suis venue ici que temporairement mais je ne vais pas passer ces deux mois à être casanière alors autant me trouver mes anciens amis d'école ou m'en faire de nouveau.

- « Nous sommes arrivés ! » dit le chauffeur

Je sors de mes pensées et regarde par la fenêtre de la voiture, je distingue le quartier dans lequel j'ai grandi, des palmiers, l'entrée du stade où j'ai dis adieu à Pedro, mon amoureux d'enfance enfin dit comme ça lui il m'aimait pas enfin je sais pas, mais moi oui.
Je sais, beaucoup vont se dire que c'est débile parce que quand on est petit nos sentiments sont pas de vrais ressenti qui sont deux fois plus palpitant en grandissant, mais je l'aimais vraiment beaucoup, à penser à lui en posant le pied au sol quand je me réveillais, j'aimerais tellement le revoir.

- « Merci.. » dis-je d'une voix hésitante

Je paye la somme nous sortons tout les deux et il me redonne mes valises, nous nous saluons et on part chacun de notre côté.

Pendant un instant j'ai eu un blocage et un voix dans ma tête qui disait de faire retour en arrière et de ne pas continuer à avancer. Mais peu importe j'avance dans mon quartier, il y a toujours cette odeur de gaspacho qu'une femme âgée faisait et elle avait préparé à l'avance des petits plats qu'elle nous donner individuellement pour rendre au parents quand elle nous apercevait, je l'aimais beaucoup elle faisait même des gâteaux les samedis et les dimanches pour nous à l'heure du goûter qu'on est pas à rentrer.

Plus j'avance plus j'aperçois la maison dans laquelle ce trouve mon père. J'ai peur, que va-t-il penser quand il va me voir ? Est-ce qu'il va me reconnaître ? Va-t-il me rejeter ? J'ai peur, mais je toque lourdement sur la porte rouge de la fameuse maisonnette.

La porte s'ouvre, laissant apparaître un homme qui me ressemble fortement, mais en dessous de la quarantaine, qui est cette personne ?

- « Qui êtes-vous ? » me dit l'homme

Je le regarde et scrute chaque détail de son visage sans comprendre qui il était, c'est troublant, il a les mêmes yeux que moi, les mêmes cheveux, le même nez. Qui c'est ?

- « Je, je suis venue voir mon père » dis-je enfin

- « Ton père ? »

Je regarde derrière lui et voit une silhouette.

- « Oui mon père »

Il me regarde en fronçant les sourcils, et se fait dégager sur le côté laissant apparaître le visage que j'attendais depuis 10 ans, mon père enfin la en chair et en os. Pendant bien plus de 30 secondes qui semblent infini avant qu'il me prenne dans ses bras, il me manquait quelque chose pour me combler de bonheur mais je pense avoir trouvé, l'affection de mon père il me manquait que ça.
Je verse des larmes, il sent si bon, il sent la liberté.

- « Tu m'as manqué Maeva »

Je le sers plus fort dans mes bras et sourit à ce qu'il a dit.

- « Moi aussi papa »

Ce mot la je ne l'avais pas prononcé depuis si longtemps que c'est devenue un mot inexistant.
Papa, papa, il est enfin là, ma mère voudrait le revoir mais elle voulait pas y retourner.
Je me sens si bien d'un coup. Pourquoi je n'y suis pas retournée avant ?

Una historia llena de sorpresasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant