CHAPITRE UN
«ORIGINES»
Moscou, février 2018
Jake Andersen
Je déteste la Russie. Ce froid, cet environnement hostile. Les affaires m'y amènent régulièrement. Entre dirigeants des différents pôles de «L'Organisation», nous sommes souvent contraints de nous rencontrer. J'exècre ce pays ou rien ne semble accueillant, et ou un simple sourire est très souvent mal perçu. Putain de Russes. Putain de climat. Putain de neige.
Anton Privalov. Grand gaillard aussi rude que le climat, dirige d'une main de fer – et sans véritable gant de velours – « L'Organisation», coté Est. Il aime les plaisanteries et les blagues qu'il semble être le seul à comprendre. De mon côté, j'y souris par pure courtoisie.
—Priviet, Jake! Quel bon vent t'amènes dans notre Sainte Russie? Demanda t il, visiblement curieux et l'haleine empestant la vodka à des kilomètres. Un cliché à lui seul du russe déjà à moitié ivre en début de journée
—Les affaires, Anton. Toujours les affaires. Comment se porte «L'Organisation»? J'ai cru comprendre que tu bénéficiais des services d'une nouvelle «Organisatrice», Kira c'est bien cela? L'interrogeai je.
—Tu es bien renseigné mon bon ami! s'esclaffa Anton. Tu l'as vu, à l'entrée? Des jambes et un cul à se damner. J'aime être bien entouré, tu me connais! Le travail n'est pas toujours facile ici, avoir de la compagnie agréable n'est pas négligeable. D'ailleurs, je me demande comment tu t'en sors toi, sans «Organisatrice»? fit il remarquer d'un clin d'œil graveleux. Grossier personnage.
—Il est difficile de trouver des personnes compétentes pour encadrer nos activités, peu conventionnelles tu me l'accorderas, lui fis je remarquer. Je suis organisé, je m'en sors autant que possible. Et puis il m'est difficile de remplacer Nao pour le moment. Elle maîtrisait parfaitement son travail. Nao. Un dramatique accident. Repenser à ce jour pourrait me faire entrer dans une colère des plus noires.
—Tu es bien trop sentimental, l'ami. Elles ne sont que des «Organisatrices». Des petites mains que l'on peut remplacer facilement. Elles sont comme ces putains en vitrine à Amsterdam: une image. Trouve toi une de ces belles images avec un peu de cervelle, mais pas trop quand même. Elle pourra peut être même alléger ta peine, me fit il remarquer mimant au passage, et avec un rire gras, un geste obscène. Quel porc. Mais je suppose que tu n'as pas fait tout ce chemin pour me parler du joli cul de mon «Organisatrice», Jake?
—En effet, Anton. Nous avions un accord. Il était convenu qu'un de tes hommes, un grand «Artiste» selon tes termes, fasse un séjour à Los Angeles pour animer l'une de nos prochaines soirées. Je l'attendais il y a plus d'une semaine. De nombreux détails sont encore à peaufiner, et je ne peux pas tolérer qu'un «Artiste» ne se pointe pas, tu comprends? Il en va de la satisfaction de mes clients.
—Cet enculé de William est un électron libre, cracha Anton. Je le garde parce que c'est un ARTISTE. Un ARTISTE, tu piges. Je ne l'ai pas vu depuis des jours, il baise tout ce qui bouge. Je suis même certain qu'il a déjà touché à MON «Organisatrice», éructa t il, mauvais. Il sera chez toi d'ici deux jours, je vais y veiller personnellement. Il ne fallait pas te déplacer pour si peu de choses, je n'ai qu'une parole et tu le sais bien!
—Je voulais juste m'en assurer en personne, Anton. Et puis j'apprécie toujours de me rendre dans un pays aussi accueillant que le tien, ajoutai je en souriant. S'il sentait la fourberie, le reste de la conversation serait compliqué. Mais c'était trop tentant de titiller cet ivrogne sur sa foutue patrie.
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L'ORGANISATION [SOUS CONTRAT D'ÉDITION ✨️]
Romance[ SOUS CONTRAT D'EDITION - HEA ROMANCE ♥ - Seuls les premiers chapitres NON REECRITS sont disponibles ] « L'Organisation » est mondiale. Il n'y a ni échappatoire, ni compromis. On y contribue ou on y meurt. Recueillie par Jake alors qu'elle n'avait...