CHAPITRE 4 : SOIREE

351 23 17
                                    

CHAPITRE QUATRE

«SOIREE»

Los Angeles, Appartement 202,

Lisa

Il était plus de10h quand j'ouvrais péniblement les yeux. Ma nuit avait été difficile. Doux euphémisme. Les paroles de William tournaient en boucle dans ma tête. Son ton doucereux mais menaçant ne me quittait pas. Son torse contre mon dos non plus. Oui, j'avais tremblé de peur mais pas que ... Sa présence était magnétique. Du désir, en avais-je ressenti ? Je l'avais humilié. Et William Novak n'était pas homme à laisser passer une telle humiliation. Je réfléchissais, blottie dans mes draps, aux solutions qui s'offraient à moi. M'excuser? JAMAISDE LA VIE. Il en tirerait un plaisir malsain. Je me refusais à lui accorder cette satisfaction. Plutôt mourir. Mais avait-il vraiment l'intention de s'en prendre à moi? Jake lui collerait une balle entre les deux yeux s'il osait poser sa main sur moi avec de viles intentions. Je me sentais rassurée en évoquant tout haut cette réalité. Car oui, Jake avait toujours veillé sur moi. Tant qu'il était-là, rien ne pouvait m'arriver. Une partie de moi doutait cependant, William ne semblait pas effrayé outre mesure par Jake.

La clé qui tournait dans la serrure me sorti de mes tourments. Seul Jake avait les clés  de mon appartement. Je m'enfonçais dans mon lit, couverture sur la tête, le maudissant de ne pas m'avoir prévenu de sa visite. Je détestais quand il passait à l'improviste. Et je n'avais pas envie de reprendre la conversation que nous avions eu hier. Fait chier.

Quelqu'un tira la couette de toute ses forces dévoilant sous mes yeux encore endormis et songeurs, une petite tête bleue qui pointait et tapotait sa montre du doigt. Tala. Putain  j'avais oublié que cette peste avait les clés de mon appartement. Tala était ma styliste personnelle. Un petit bout de femme complètement allumée que Jake avait recruté pour moi. Pour les soirées. Elle avait saisi l'essence même de ma personnalité et trouvait toujours LES tenues qui faisaient de moi, la reine de la soirée. Sa crinière aussi bleue que ses yeux et son tempérament je m'en foutiste m'avait toujours fait rire. J'évoluais dans un univers ou les non-dits et les courbettes étaient nombreuses. En ça, Tala était une véritable bouffée de fraicheur. Mais elle ne supportait pas les retards. Elle devait être de la famille de Jake, c'était évident. Cette obsession pour l'heure, quelle connerie.

⸻T'es en retard, meuf. Bouge ton cul ! J'ai des robes à te montrer, tu pourrais faire l'effort de te pointer aux essayages, asséna-t-elle en se dirigeant vers la cuisine.

Tala dans toute sa splendeur: pas une once de tact et de délicatesse. Je l'adorais pour ça, elle ne s'embarrassait pas de filtres et de fioritures. Elle allait toujours droit au but. On se connaissait depuis 2 ans maintenant, et le lien que nous avions noué était fort. Indestructible. Comme si nous étions sœurs de mères différentes. Elle avait une mère, elle au moins.

⸻ Tu m'emmerdes, bougonnai-je en me levant laborieusement de mon lit.

La  tornade bleue était accoudée au bar de ma cuisine, un café à la main. Elle avait toujours fait comme chez elle.

⸻T'as une sale gueule Lisa, m'indiqua-t-elle en sirotant ce qui semblait être son deuxième café. Je ne sais pas si Jane va pouvoir arranger ça, en pointant ma tête du doigt.

⸻Eh si t'as décidé d'être désagréable, tu peux rentrer chez toi lui dis-je en lui désignant mon majeur. Ce qui la fit rire, Tala n'était pas soupe au lait. On pouvait s'envoyer un lot incalculable de vacheries sans que ça affecte notre amitié. Elle m'était précieuse.

⸻Tu ne pourrais pas être la STAR de la soirée de ce soir, si je n'étais pas là. Ma présence à tes cotés est INDISPENSABLE. Elle avait de l'égo. Beaucoup d'ego. Trop pour cet appartement qui contenait déjà difficilement le mien.

L'ORGANISATION [SOUS CONTRAT D'ÉDITION ✨️]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant