1 - We just wanna take you there

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Les flocons retombaient sur la verdure qui entouraient cette petite maison de Gwangju. Les haies étaient parfaitement taillés tandis que le gazon semblait ne pas avoir était tondu depuis des années. Mes pieds frôlaient les quelques plaques carrés jusque la porte fine de l'habitat. Je n'hésitait pas vraiment, avant de sonner laissant une petite mélodie résonner. La porte ne tarda pas à s'ouvrir laissant apparaître deux grands visages souriant.

" - Yunho ! S'écria ma mère me prenant instantanément dans ses bras. Tu m'as énormément manqué. "

Je laissa échappé un sourire tout en la serrant d'autant plus contre moi. Elle sentait toujours cette odeur de linge propre, pas étonnant vu le temps qu'elle devait toujours passer dans son lavomatique.

Mon œil se dirigea vers mon père qui ne m'offrit qu'une poignée de main ainsi qu'un sourire bancal. Mon paternel n'avait jamais été très démonstratif ou débordant d'amour envers autrui. Même envers ma mère, cela fut toujours compliqué de les voir proche l'un de l'autre, mais je ne me souviens pas beaucoup d'autrefois donc peut-être qu'ils étaient très fusionnel fût un temps.

Je ne mis pas longtemps avant de m'installer dans le salon modeste de mes parents. Les plats étaient déjà présent partout sur la table, laissant émaner des odeurs diverses mais tout aussi délicieuse les unes que les autres. Mon père semblait déjà avoir commencé à manger, à en juger par les morceaux de viandes gisant dans son bol. Ma mère m'adressa un tendre sourire, m'invitant ainsi à gouter tout ses plats également.

Je commença à manger, dégustant chaque plat l'un après l'autre. La cuisine de ma mère m'avait tout de même manqué, je vis bien qu'elle avait fait exprès de refaire tout mes mets préférés alors je comptais bien leur rendre honneur.

La voix de ma mère résonnait autour de nous, guidant plus un monologue qu'une véritable discussion. Mon père se contentait d'acquiescer brièvement de la tête tandis que les paroles débordaient de la bouche de ma génitrice encore et encore. Je ne prenais pas part à la conversation étant donnée qu'il parlait des affaires du lavomatique et que cela ne m'intéressait ou ne me regardait pas vraiment.

" - Tu comptes revenir à la maison ? La voix froide de ma père coupa court à tout bruit autour, même le son de la télévision en fond semblait avoir disparu. Mes yeux se posèrent sur lui, qui avaient posés ses baguettes sur la table pour se mettre au mieux face à moi.
- Pourquoi ? Ses sourcils se hissèrent devant ma réponse, ne s'attendant sûrement qu'à une affirmation et non pas une question.
- Tu sais que tu manques beaucoup à ta mère.. Encore du chantage, encore et toujours ce chantage. Le lavomatique devient compliqué à gérer, nous nous faisons vieux maintenant. Les yeux de mon autre parent étaient rivés vers la table, n'osant pas dire un seul mot devant mon père.
- Je l'appelle chaque jours quasiment. Un silence s'en suivi me laissant comprendre que je devais continuer à prendre la parole. Je suis parti depuis maintenant deux ans papa, ils s'agiraient de me laisser partir. Je souffla sachant pertinemment qu'une dispute va éclaté.
- Nous avons besoin d'aide et tu ne l'apportes même pas à tes pauvres parents ? Son ton était si culpabilisateur, je le savais que ca allait finir comme ça, mais je voulais lui laisser encore une chance.
- Je pense encore pour le méchant ? Un rire jaune s'échappa de mes lèvres, ne faisant qu'augmenter la colère de mon paternel. Ecoute, je suis venu ici pour passer un moment en famille, mais si c'est pour encore me faire la morale pendant tout un repas, je pense que je vais rentrer."

Je me redressa avant de m'incliner devant ma mère, qu'elle puisse comprendre que je lui vouait encore amour et respect. Malgré l'attitude désagréable de mon père, il reste mes parents et je me devais de leur être un minimum respectueux.

Je pris ma veste et enfila mes chaussures avant de retourner le plus rapidement dans le froid hivernal. Le vent frappa mes joues et mes yeux laissant apparaître quelques larmes aux coins de mes yeux. Mes bottes s'enfoncèrent dans le gazon avant qu'une petite main ne rattrape mon manteau.

" - Tiens. Ma mère me tendit un sachet regorgeant des restes de nourritures fraîchement emballés. Mange bien mon fils, et fait attention à toi. Son sourire semblait effacer toutes les mauvaises choses que son mari venait de dire, comme si elle venait de me faire oublier tout ce qui venait d'être dit.
- Merci maman. Je l'enlaça avant de m'en aller pour rejoindre à nouveau la gare."

J'avais pensé que je serais resté un peu plus longtemps chez "moi", mais apparemment le destin en a décidé tout autrement. J'avais préparé quelques affaires, au cas où je serais resté quelques jours chez eux. Cependant, retourner chez moi semble être la meilleure option maintenant.

J'emprunta les rues de Gwangju comme je le faisais plus jeune. J'ai quelques bribes de moi-même enfant, gambadant dans ses rues. Je les reconnais, même si certaines me semblent totalement inconnus comme si je n'avais jamais vraiment vécu ici. La preuve est que pour retourner chez moi, j'ai dû utilisé le GPS.

Je me retrouva dans une ruelle, que je ne pense pas avoir emprunté pour le trajet de l'allée. Je tourna sur moi-même espérant reconnaître quelque chose, mais rien du tout. Les boutiques étaient fermés alors, je ne pu même pas demander de l'aide à quelqu'un et à en juger par le vide régnant dans cette ruelle, je ne risque pas non plus de rencontrer quelqu'un. Je laisse échapper un souffle avant de sortir mon téléphone pour lancer le GPS encore une fois. Mes mains eurent du mal à taper le nom de la gare et le symbole de chargement semblait durer des heures et n'afficha rien au final.

" - C'est pas vrai..."

Mes dents grincèrent, en vue de mes barres de réseaux qui disparurent. J'étais donc bien dans la merde, dans une ville où je n'arrive pas à me rappeler des itinéraires. Ma bouche laissa échapper un souffle glacé qui s'évapora. Je tourna encore une fois sur moi-même, dans l'espoir de trouver quelqu'un. Et bingo ! Il y avait quelqu'un. Je m'étais senti sauvé, je pouvais demandé de l'aide. Je n'eut pas réellement d'hésitation avant de me lancer vers la personne devant moi, semblant regarder la vitrine d'une magasin close.

Je m'arrêta à quelques centimètre de la personne, dont les cheveux courts et roses semblaient réchauffer l'ambiance hivernale et blanche de la ruelle. Son manteau noir cachait la forme de son corps. Je m'avança encore un peu avant de tapoter son épaule, le concerné se retourna rapidement avant de laisser ses yeux semblable à ceux d'une fouine s'écarquiller devant moi. Ses orbes brunes me fixèrent de haut en bas, avant que ses lèvres ne s'entrouvrent légèrement.

" - Excusez-moi, vous sauriez comment aller à la gare? Je demanda alors que l'étranger me regardait encore comme un renard perdu dans un poulailler. Monsieur ? J'agita ma main devant son visage mais aucune réaction ? J'étais peut-être tombée sur une personne sourde ou muette ?
- Yunho ? Mes paupières papillonnèrent à l'entente de mon nom.
- Comment ? Je recula un peu de lui. Comment un inconnu pouvait connaître mon prénom ? Désolé, je ne vous connais pas. Je m'excusa tout en continuant à reculer tandis que lui, ne bougeait pas d'un pouce.
- Tu ne me reconnais pas ? Ses yeux semblaient laisser montrer qu'il était blessé, vexé.
- Je suis désolé, mais je ne vous ai jamais vu. J'avais beau me creuser le cerveau, mais je ne reconnaissait pas cet homme.
- Mingi ? Ca ne te dis rien ?"

Je baissa les yeux vers le sol, essayant de me rappeler de ce prénom, mais la seule chose qui me revenait c'était une douleur atroce au crâne. J'avais l'impression d'avoir un petit nain dans le cerveau qui voulait s'échapper. Je mit la main sur ma tête pour essayer de calmer la douleur, mais ce fut peine perdu.

" - Yunho ça va ? L'inconnu s'approcha de moi, mais sa voix semblait faire frapper le nain plus fort contre mon crâne. Je te ramène chez toi."

Chez moi ? Comment il pouvait savoir où j'habitais ? Et si c'était un piège ? Je poussa ce dénommée "Mingi" le laissant les bras ballants à quelques centimètres de moi. Son visage ne semblait plus faire transparaitre la moindre émotions. Ses muscles faciales étaient contractés et j'eu peur d'avoir déclenché la colère chez un total étranger qui pourrait faire je ne sais quoi.

J'étais face à un total inconnu qui semblait me connaitre, sans aucun moyen de défense dans une ruelle totalement vide.

Merci papa pour m'avoir invité à manger.

Dazzling light - Yungi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant