Prémonition

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Lamine et sa patronne avaient repris leurs places respectives dans le véhicule, les mains posées sur le volant Lamine démarrait et reprit tranquillement la route. Marco resté dans la voiture se demandait ce qui venait de se produire, tout étant rentré dans l'ordre il ne posa aucune question

- ça va ? Se contenta-t-il de demander à Maryse et Lamine

- oui bien sûr lui répondit Maryse

- on ne dirait pas, vous alliez l'air vraiment contrariée tout à l'heure

- ce n'était qu'un simple malentendu monsieur Marco mais il est réglé à présent

- comme l'a dit Lamine alors n'aies aucune inquiétude.

- si vous le dites ! Poursuivit Marco sans prêter attention à ces mots

Malgré les explications de ses compagnons de route Marco n'était pas du tout convaincu, car c'était encore très nette dans son esprit l'expression qu'affichait le visage de Maryse était limite quelque peu méconnaissable, elle eût envers le pauvre homme, victime de l'erreur de Lamine un regard froid limite glacial on aurait dit un fauve observant un animal faible et insignifiant, à sa vue Marco eût une sueur froide lui couler sur le front, elle semblait possédée par quelque chose de perfide et sanguinaire <<madame Gautier ?!>> l'avait-il appelé elle tourna sa tête vers Marco et ce dernier ne ressentit plus cette sensation lorsqu'elle posa son regard sur lui, comme si sa voix avait chassé cette chose présente en elle.

Le commissaire et ses hommes partirent, de retour au commissariat, ce dernier prit la direction de son bureau après Avoir demandé à ses hommes de disposer, il longeait le couloir qui y menait d'un air pensif et quelque peu contrarié mais le cachait assez bien aux yeux des hommes qu'il croisait sur son chemin, arrivé devant la porte il l'ouvrit pour pénétrer son bureau et ferma derrière lui fit quelques pas vers son fauteuil s'y installa calmement, ferma les yeux une minute puis <<MERDE !!!>> explosa-t-il en frappant fort de son poing la table de bureau << ce colonel commence à me casser les couilles, pourquoi m'empêche-t-il de faire mon travail ?! Quelque chose se trame et je vais le découvrir >>, il était vraiment agacé et énervé mais se calma progressivement en inspirant et expirant lentement pour mieux réfléchir de ce fait il saisit son téléphone composa un numéro puis attendit qu'on décrochât <<allô...César enfin tu réponds c'est pas trop tôt ! Bon bref j'ai besoin de toi dans mon bureau...pose pas de question et ramènes toi tout de suite !>> il raccrocha.

                                                                    [Dans la maison des Gautiers]

Maryse et Marco étaient finalement arrivés, Lamine lui était dans le garage et faisait des vérifications sur la voiture, accompagné d'un mécano. Ayant laissé Marco dans la bibliothèque Maryse était en cuisine avec Colombe sa domestique, elle tenait personnellement à préparer ce repas pour Marco et quoi de mieux qu'un bon ragoût de viande et de bons légumes nourrissants dont l'odeur alléchante se propageait jusqu'au salon.

Pendant ce temps Marco, dans la bibliothèque lisait un classique de la littérature française : NOTRE DAME DE PARIS du célèbre Victor HUGO, tellement plongé dans sa lecture il ne remarqua pas Priscille qui avait ouvert très lentement la porte et se rapprochait très silencieusement de ce dernier, près de lui << tu ne sais pas encore mais tu es déjà mort !>> chuchota-t-elle à son oreille, <<IIIIIAAAAAAAHHHH!>> cria Marco, il eût froid dans le dos et sursauta brusquement faisant du même coup tomber le livre, en se retournant il vit Priscille qui riait aux éclats

- c'est pas drôle Priscille mon cœur a failli lâcher !

- comment t'as flippé Marco ! Se moquait elle

Séjour MortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant