Chapitre 10 - Sauve le !

126 10 14
                                    

- Une moto ! UNE MOTO ! J'espère que tu n'es jamais montée sur ce véhicule Gabrielle !

Clopinant avec l'aide de ses béquilles jusqu'au hall d'entrée, elle leva les yeux au ciel en passant devant sa mère.

Elle avait fortement envie de lui dire que non seulement, elle était montée dessus à de nombreuses reprises, mais qu'en plus elle l'avait conduite. Cependant, si elle faisait cela, elle était certaine que sa mère l'enfermerait dans sa chambre pour les dix prochaines années, en plus de chasser Baji à coup de balai.

Elle fut étonnée de ne pas entendre sa mère lui parler de sa blessure. Après tout, elle s'était pris une balle dans la cuisse, ce n'était pas rien. Cependant, son père lui avait expliqué qu'il se trouvait être le seul au courant, le médecin n'en ayant pas parlé à sa femme, et lui non plus. Il avait trouvé une excuse quelconque pour justifier sa blessure, et bien trop inquiète, sa mère n'avait pas cherché à en savoir plus.

Gaby fut soulagée.

Son père non plus ne lui avait pas posé de question, lui demandant simplement de faire attention. Elle poussa un soupir de soulagement en sortant de son bureau. Elle n'avait pas eu le temps de réfléchir à une explication à lui donner. Beaucoup trop de choses tournaient dans sa tête. Elle voulait d'abord comprendre ce qui se passait, avant de devoir l'expliquer à ses parents.

Ce matin-là, ils étaient venus la chercher à l'hôpital. Quand ils étaient arrivés, Baji s'était empressé de partir, non sans avoir déposé un rapide baiser sur les lèvres de la jeune fille avant. En voyant cela, elle avait bien cru que sa mère allait faire une syncope.

Cependant, elle ne lui avait posé aucune question. Une fois chez elle, sa mère lui avait simplement interdit de sortir de l'ambassade jusqu'à la fin des vacances.

Gaby était soulagée, cette punition semblait infime par rapport à ce qu'elle avait fait.

Toutefois, elle ne lui interdisait pas les visites.

Gaby ouvrit la porte d'entrée et sourit en apercevant Baji, qui l'attendait sagement, les mains enfoncées dans ses poches.

Quand il la vit, son regard s'illumina. Il passa son bras autour de sa taille, l'attira contre lui, prenant garde à ne pas la brusquer à cause de sa blessure, et déposa un rapide baiser sur ses lèvres.

Elle se laissa aller dans ses bras, enveloppée par cette douce odeur de vanille qui enivrait ses sens.

- Tu m'as manqué... susurra-t-il à son oreille.

- On s'est vu il y a trois heures, rit-elle.

- C'est déjà bien trop long.

Son hilarité augmenta alors qu'elle l'invita à entrer d'un geste. Une fois la porte fermée, elle se dirigea en clopinant vers les escaliers, sous le regard perçant de sa mère. Baji la suivit et baissa la tête en passant devant la femme. Il n'avait pas pour habitude de se montrer discret, mais il avait rapidement compris qu'il valait mieux ne pas faire de vague devant la mère de sa petite amie, s'il ne voulait pas s'attirer d'ennui.

Alors qu'elle commençait à gravir les escaliers difficilement, il posa une main dans son dos.

- Attends, je vais t'aider.

Avant qu'elle ne puisse réagir, il passa son bras derrière ses genoux et la souleva du sol avec une facilité déconcertante, la portant telle une princesse. Habillement, il attrapa les béquilles à l'aide de son pied, et les coinça sous son bras.

- Et voilà, princesse.

Elle éclata de rire et se laissa faire sans protester. Habituellement, elle n'aimait pas être assistée. Elle pouvait se débrouiller toute seule, et s'efforçait de le prouver constamment. Cependant, monter les escaliers avec ses béquilles la fatiguait plus qu'elle ne l'aurait cru. Cette aide était la bienvenue.

Voler en éclats - Fanfiction Tokyo revengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant