Chapitre 4

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Cela faisait maintenant quelques minutes que Joiji et moi étions en train d'errer dans les rues, espérant croiser ne serait-ce qu'une personne.

- Alors, Anny ? Quel âge as-tu ? Me demande-t-il les mains dans les poches, me souriant.

- J'ai 19 ans et toi ? Dis-je en regardant droit devant moi.

- 23 ans. Quelles sont tes passions ?

Je soupire.

Va-t-il vraiment continuer à me poser toutes ces questions ?

- J'adore jouer du Violoncelle, la danse et lire. Commençais-je quelques secondes, avant de le regarder. J'aime bien aussi jouer aux jeux vidéo avec mon frère et toi ?

- Oh, tu joues d'un instrument de musique ? C'est super ! Ça fait longtemps que tu en joues ? Moi, j'adore la lecture.

- Oui, cela doit faire depuis que je suis gosse que j'en joue. Répondis-je en haussant les épaules.

Puis un long silence s'installa.

Ouf ! Il a enfin décidé d'arrêter de poser des questions !

- Pourquoi t'ai arrivé avec une aussi longue robe au jeu ? Entendais-je soudainement.

Je soupire.

Fausse alerte... Il continue.

- Le soir où je suis arrivé ici. Commençais-je, toujours le regard fixer au sol. J'étais à une représentation qui pouvait changer mon avenir à tout jamais... Mais on dirait bien que c'est mort maintenant. Je peux abandonner mon rêve d'un jour devenir une célèbre violoncelliste. Finis-je par dire en relevant la tête.

- Tu sais. Tu ne devrais pas abandonner comme ça. Peut-être qu'on finira par rentrer chez nous, qui sais ? Dit-il en posant une main rassurante sur mon épaule.

....

Après plus d'une heure à chercher une âme errante dans c'est rue vide, on avait décidé de rentrer, n'ayant trouvé personne.

Je soupire, m'affalant sur le canapé, un bras posé sur mon front.

Je suis fatigué...

Je soupire une seconde fois, tout en fermant mes yeux.

À peine un jour que je suis dans ce monde et je suis déjà à bout... Si cela continue, je ne vais pas faire long feu.

J'ouvris à nouveau les yeux, puis tombe directement sur le visage de Joiji, penchait au-dessus de mon visage.

Je le regardais droit dans les yeux, ne disant absolument rien.

Il déplaçait sa main et l'approcha de mon visage, avant de remettre une mèche de mes cheveux derrière mon oreille...

Qu'est-ce qu'il fait... ? Ne me dites pas...

Je retiens ma respiration, n'osant plus respirer.

Mais rien.

Il ne fit absolument rien.

Pas de baiser, rien.

Il se contenta de s'asseoir près de moi.

Moi, je me contentais de respirer à nouveau.

- Je vais partir quelques heures. Dit-il soudainement. Je vais essayer de voir s'il y a de la nourriture. Finit-il par dire en me regardant.

Je hoche la tête, tout en me redressant.

- Veux-tu que je vienne avec toi ? Tu auras peut-être besoin de mon aide ?

- Non. Reste ici. Je n'en ai que pour quelques petites heures. Dit-il en se redressant.

Je hoche la tête, le regardant partir. Il ouvrit la porte et sortit, claquant la porte au passage.

Je soupire me rallongeant, fixant le plafond.

Que fais-je faire maintenant...?

Tout à coup, je me rappelai de ce que m'avaient dit Joiji tout a l'habitude. Qu'il avait abordé vaguement de sa petite sœur et qu'elle faisait aussi de la danse.

Je me levais puis partis dans la chambre que m'avaient attribuée Joiji. Je pénétrais à l'intérieur et me dirige directement vers la penderie.

J'espère qu'elle fait de la danse classique...

J'ouvris la porte du placard en grand et chercher des chaussons de danse.

Après quelques minutes de recherche, j'en trouvais enfin.

Je les extirpe de leur cachette, souriante.

Bingo !

Je fermais la porte, puis sortis de la chambre, me dirigeant vers l'extérieur de l'appartement.

À nous deux...

J'ouvris la porte, fermant derrière moi. Je montais les escaliers deux par deux.

Une fois face à la porte qui me séparait du toit, je l'ouvris sans aucune hésitation et pénétrai à l'intérieur.

Je m'arrêtais en plein milieu du toit, fermant les yeux, respirant l'air frais.

Ça fait du bien...

J'ouvris de nouveau les yeux puis m'assois par terre commençant à retirer mes chaussures.

J'enfilais les chaussons avant de me relever.

Je m'échauffais pendant une bonne dizaine de minutes avant d'avant me mettre en position.

C'est parti...

Je commençais à me mettre sur les pointes, levant lentement les bras au-dessus de ma tête. Je tourbillonnais, laissant mon esprit s'évader, s'emporter...

Je souris à chaque figure que je faisais. Je me sentais... Libre...

Mais ma liberté prise fin assez rapidement, beaucoup trop rapidement lorsque je vis le soleil se décliner un peu plus chaque minute...











La Mélodie Du Violoncelle... - Alice In BorderlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant