Chapitre V

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Secteur O, Camps rebelle 2087

Athénée Roswell

J'ai dormi longtemps, enfin je suis tombée dans les pommes longtemps. Ce matin je me suis levée avec un migraine horrible, j'avais l'impression d'avoir la tête dans une caisse de raisonnance j'entendais tout ce qui se passé autour de moi, j'entendais le bruit de l'eau dans les canalisations, le cliquetis des clefs des tiroirs d'un bureau, les pas feutrés des chaussures de l'infirmière dans les couloirs. En bref aujourd'hui c'était mon ouïe qui est sur-développée.
Et c'est un mal pour un bien car j'entends précisément une conversation qui me concerne entre deux hommes. Ils débattent sur mon sort. Et pour l'instant la balance penche plus sur le fait que je dois rester auprès d'eux et même faire partie de leurs équipes de mission.
Le médecin que l'on avait pas entendu jusqu'à maintenant intervient pour rappeler que si mon état est stable il est très variable. Et que je ne suis physiquement pas prête à partir en mission.
C'est comme ça qu'ils en on conclut que j'allais m'entraîner avec eux dès aujourd'hui et que selon mes progrès je partirai plus ou moins tard en mission.
Après avoir épié cette conversation, je suis restée encore une heure et demi seule avant que le médecin viennes prendre mes constantes.
Quand il est entrée avec ce grand sourire, je suis restée méfiante. Je ne sais plus déchiffrer les vrais sourires bienveillants des faux. Mais il ne m'a pas touché sans me demander mon autorisation et m'a présenter chaque appareil. Il m'a expliqué la crise d'hier, il s'agissait d'une réaction de mon corps à l'infection d'une petite coupure sur ma main. Le médecin m'a aussi expliqué que j'allais sortir m'entraîner avec les soldats et que je ne devais pas pour l'instant montrer un signe de particularité quelconque au risque de me causer des problèmes ainsi que d'en causer à eux.
De toute façon c'est pas comme ci je décidai. Enfin il m'a dit de ne pas forcer sur mon corps et de ne pas dépasser ses limites. Enfin il m'a donner la tenue à enfiler et m'a dit que lorsque je serai prête il m'accompagnera voir le dirigeant du camps rebelle.
Il m'a laissé seule, j'ai pris la tenue et je suis allée me laver le corps soigneusement en évitant certaines blessures fantômes. Je sens encore la douleur même si la blessure est totalement guérit et qu'il ne reste que la cicatrice comme vestige de la violence que j'ai subit. Je profite d'être seule dans cette salle de bain pour observer mon corps pour la première fois dans un miroir depuis si longtemps. J'ai comme l'impression de dissocier de mon corps, enfin je sais que c'est le mien mais je ne sais pas ce visage est comme étranger. Mes yeux sont ce qui me percute le plus je ne serai pas dire si ils sont bleus ou verts avec des éclats d'orange. J'observe ensuite mon corps, il est parsemé de tâches et de marques plus blanches que le reste de ma peau qui n'est d'ailleurs pas plus coloré que le mur derrière moi. Ma peau est si blanche et presque translucide, au niveau de ma poitrine j'arrive à voir précisément chacune des veines qui partent de mon cœur. D'ailleurs celui ci bat dans cette veine qui traverse mon cou, je peux compter chaque battement qui me rappelle que je suis vivante. Je m'habille enfin, j'enfile mes sous vêtements, un cargo noir avec des rangers noires aussi et enfin un maillot à manche longue plutôt large. Une fois terminé j'attends sur le lit de la chambre, j'ai remarqué une caméra pointé sur le lit, la salle de bain étant une pièce à part elle est pas fournit en caméra. Alors je ne suis pas étonnée lorsque le médecin revient alors que je me suis assise durant à peine cinq minutes.
On sort déambule dans les couloirs et on finit par déboucher sur l'extérieur. Et la je me sens toute étrange. C'est la première fois depuis longtemps que je revis cette sensation de liberté, mes mains sont détachées, je peux respirer l'air qui me fouette le visage, il y a des odeurs de sapins partout et la terre, les brindilles craquent sous mes pieds. Le soleil me brûle la rétine, il y a des poules qui grattent la terre plus loins. Il a l'air d'être très tôt car le ciel est encore teinté de rose et d'orange.
On marche vers un bâtiment en pierre au cœur du village, il n'y a que très peu de personnes debout à cette heure ci. On finit par débouler dans le bureau du chef et me voilà assise sur un siège en cuir un peu usée. Le bureau sent la girofle et cette odeur me dérange, je trouve que ça sent trop fort c'est désagréable.
J'observe autour de moi d'un œil discret mais je sens le regard du dirigeant sur moi, il m'observe cherchant la moindre trace de quelque chose dans mon regard. Il ne trouvera rien. Je suis là plus neutre possible. Alors il commence :
- Comme tu as pu le remarquer tu n'es plus enfermé pour faire partie des expériences du dictateur, on va pas te le caché, on a lu le dossier, on sait ce qu'il t'a fait subir même si on se doute que tu as vécu plus que ce qui est écrit sur papier. Ici tu es au camp rebelle, on fait partie de la rébellion depuis que ce fou a pris le pouvoir. On propose ici un havre de paix aux familles et à chaque individu, on les protège et il est hors de question de les mettre en danger de quelque façon qui soit, alors soit tu es avec nous soit contre nous et dans ce cas tu peux te lever, on te rend au gouverneur.

J'acquièse malgré le frisson d'effroi qui me foudroie la colonne l'incitant à rependre en restant assise sur ce siège en cuir.

- Puisque tu as décidé d'être de notre côté, il faut que tu saches qu'ici il y a des règles. Aucune violence n'est autorisé en dehors des entraînements, chacune des personnes ici apporte sa contribution soit en cultivant, en cuisinant, en protégeant les autres. On a décidé que le mieux pour toi serait que tu puisses intégrer les équipes de soldat si tu es d'accord bien entendu. Sinon on pourra te trouver une autre tâche. Au vu de ton dossier médical tu devras te rendre une fois par semaine à l'infirmerie pour faire un "état des lieux". Inutile de te signifier que si tu essayes de t'enfuir on sera dans l'obligation de te tuer car tu détiens des informations compromettantes nous concernant. Mais saches Athénée que nous ne sommes pas tes ennemis, on cherche juste à protéger les notre. Enfin, il est nécessaire pour l'instant que tu évites d'évoquer ton passé avec n'importe qui d'autre que le médecin, le général john qui t'a trouvé ou moi. Si tu décides de rester avec nous tu seras la bienvenue et tu deviendras un membre à protéger.

Il me laisse croire que j'ai le choix, alors que je ne l'ai pas réellement, entre mourir, être rendu au dictateur, donc mourir ou rester avec eux le choix est vite fait, surtout qu'en restant ici je suis protégée de Wood et Ice, et je retrouve un semblant de liberté et en faisant partie des soldats j'apprendrai à me défendre.

Je lui annonce d'une voix tranchante que je reste, il me tend sa main, que je servirai le camp rebelle en tant que soldat. Nous nous serrons la main, il me sourit de manière sincère je suppose. Il m'invite à me lever, on sort de son bâtiment, il me fait visiter le camps et me montre les éléments à repérer pour ne pas se perdre, il m'indique que je logerai dans le dortoir des soldats qui est vide pour le moment car aucun logement ne m'a été attribué, ils me montrent les lieux communs, il y a des échoppes, des bars, des magasins, des restaurants, une bibliothèque. Il me montre le centre d'entraînement des soldats, qui ressemble à un immense hangar, il m'explique que derrières ces portes se trouvent des vestiaires, avec des sanitaires et des douches, que le dortoir se trouve à l'étage et qu'il faut emprunter l'escalier métallique se trouvant au fond de la salle ou l'on se trouve. Cette salle est immense éclairé par les fenêtres et des laids, on y trouve des tapis, des rings, et le nécessaire pour les combats au corps à corps.

On sort par une porte battante et on se retrouve face à une quarantaine de personnes habillés de la même façon que moi. Le dirigeant du camp rebelle fait taire tout le monde et tout le monde se retourne sur nous.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 14, 2023 ⏰

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