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«Comme tu le sais déjà, nos données ont été hackées, ce matin. Heureusement nos informaticiens ont repris le contrôle assez rapidement, mais pas assez pour que le coupable n'ait pas le temps de fouiller dans nos dossiers...
— Toujours cette organisation anti-pouvoirs ?
— Elle même.»

Le capitaine fronça les sourcils.

«Mais pourquoi ? Même en ayant des renseignements ils ne peuvent pas venir à bout de détenteurs de pouvoirs surnaturels sans en posséder...
— C'est pourquoi je pense avoir compris leur cible. Un ancien de la mafia que tu connais bien... Ce qui m'amène aux explications de ta prochaine mission.»

◎°※°◎

«Bonjour.»

Son apparition avait suscité une vive panique générale dans les bureaux de l'Agence, surtout chez le jeune tigre garou qui était encore déboussolé, serrant toujours la poignée de la porte d'entrée. Chuya poursuivit.

«Je ne suis pas là pour me battre. Je cherche Dazaï... il n'est pas ici ?
— Non. Il n'est pas très ponctuel, voyez-vous... Peut être pouvez-vous repasser dans la semaine, il ne viendra probablement pas aujourd'hui...»

Où était passée cette momie ambulante ?
Il sortit de l'Agence, et sillonna les allées commerçantes de Yokohama à la recherche d'informations quand il reconnut les paroles morbides d'une chanson ne pouvant être chantée que par une seule personne.

«Dazaï !
—Oh, ma limace ? Pourquoi viens-tu gâcher ma journée ?
—Je ne fais pas ça par plaisir. Je suis en mission. Tu es la cible d'un groupe qui s'en prend à nous dernièrement.
—Et puis-je en savoir plus ?
—Mori veut rester confidentiel.
—Allez Chû !»

Il joignit ses mains en me faisant les yeux doux comme un gamin. Ridicule...

«Chûya !
—Tu ne m'auras pas ! Et si on allait dans un bar ? Un lieu public nous garantirait plus de sécurité...»

Un gamin lui tendit un prospectus, promotant un nouveau bistrot branché.

«Pourquoi pas celui-ci ! Mais n'oublie pas, je te ferai cracher le morceau !
—C'est ça.»

◎°※°◎

«J'y crois pas. Il m'a posé un lapin !»

Je pars vérifier aux toilettes qui sont désertes, et découvre alors Dazaï, totalement neutralisé par plusieurs hommes.

Lorsqu'ils l'entendirent arriver plusieurs vinrent l'affronter tandis que deux emmènent Dazaï, inconscient, vers la porte de derrière de l'établissement.

Mais le temps que Chûya envoie les premiers valser les kidnappeurs échappèrent à son champ de vision. Après avoir fini de régler leur compte à ses assaillants il se rua à l'extérieur du pub.

Il apperçut alors celui qui portait Dazaï, qui se servit de son corps comme bouclier humain lorsqu'il l'entendit arriver, tout en courant dans l'avenue.

Il y a foule. Utiliser son pouvoir était donc impossible, il ne pouvait risquer d'être remarqué par autant de citadins.

Sa main vint chercher le pistolet accroché à ma ceinture, seule solution. Il le pointa alors sur Dazaï en se rappelant les paroles de Mori:
«Protège-le, et si ce n'est pas possible, tue-le.»

Pourtant son doigt refusa de presser la gâchette, et il ne put que rester impuissant face à cet homme qui emmenait Dazaï on ne sait où.

JE TE DÉTESTE ! [Soukoku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant