" Je suis rentré à mon appartement et j'ai rêvé de toi ce soir là, comme toutes les autres nuits qui ont suivie "
Emris Price est une française de 24 ans. Arbitre, elle se retrouve sélectionné pour la première fois en Ligue des Champions pour exerce...
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- Nous y voilà !
Je soupire de soulagement et replace une énième fois mon sac sur mon épaule. Je devrais vraiment prendre un sac à dos au lieu de m'entêter à chaque fois à vouloir faire comme les autres. J'enfonce un peu plus mon bonnet sur ma tête et remonte le col de ma doudoune. Il ne fait pas chaud ce soir. Je jette un coup d'œil à Gabriel, elle est toute souriante et regarde tout autour d'elle. A chaque fois que je l'emmène dans un stade elle est comme une enfant le matin de Noël, sauf que sous le sapin ce sont des joueurs de foot ou des supporters qu'elle regarde sans gênes.
L'écran de mon téléphone s'allume, le nom de Hakimi s'affiche.
Le soir de ma fête d'anniversaire le marocain s'est d'abord excusé de ne pas avoir pu être présent puis m'a promis de se faire pardonner. Le surlendemain je recevais une lettre à mon appartement avec 2 places pour le prochain match PSG - LORIENT. Étant avant tout une grande fan de football ce cadeau me faisait évidemment plaisir, mais le petit plus cette fois était aussi au niveau du placement. Nous avons des tickets pour les accès à La Tribune présidentiel et des badges pour circuler librement dans le stade. Le genre de places que, à moins de connaître du beau monde, on ne se procure pas facilement.
Je décroche et porte l'appareil à mon oreille:
- Achraf ?
- Salut Emris ! Vous êtes bientôt là ?
- On est devant le stade, on est sur le parvis, on se dirige à la porte que tu m'a dis par message.
- Super ! Je vais peut-être avoir le temps de venir te dire bonjour avant que on ne doivent se changer pour le match !
- Ça serait génial.
- Oui, passe la porte et je t'envoie quelqu'un qui puisse t'accompagner jusqu'au vestiaire. Tu ne pourra pas te perdre comme ça. Un petit rire suit sa phrase.
- Eh !
Le temps que j'ouvre la bouche pour répliquer j'entends déjà le son signifiant la fin de l'appel.
N'importe quoi ce mec.
D'un geste de la tête je montre à Gabriel l'accès que nous devons rejoindre. Plusieurs agents de sécurité sont postés devant et nous regardent avancer vers eux. Je trouve toujours ce genre de moment gênant, je ris nerveusement pour éviter de montrer que je ne suis pas à l'aise. Lorsque nous arrivons à leur hauteur, l'un d'eux commencent à nous expliquer que les accès aux stades ne sont pas encore ouverts pour les supporters. J'essaie alors de lui expliquer mais celui ci ne me croit pas et commence à me demander de partir attendre plus loin. La porte un peu plus loin dans leur dos s'ouvre et je reconnaît instantanément la chevelure rousse qui en sort.
