Chapitre 3

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Nami, allongée dans un hamac placé sur la plage près du bateau, profitait du soleil matinal pour reposer sa jambe. La décision avait été prise, ils resteraient quelques temps sur l'île, en en profitant pour l'explorer de fond en comble, pendant que leur unique navigatrice digne de ce nom se remettait de sa blessure. Il n'avait pas fallu le dire deux fois à la rousse, qui depuis, ne se privait pas de la moindre occasion pour que les autres soient aux petits soins avec elle. Une combine qui ne marchait pas sur tout le monde, bien entendu, mais qui était incroyablement efficace sur un certain blond.

- ''J'ai si soif, un verre d'eau frais serait tellement agréable'' se lamenta la jeune pilote, essuyant faussement son front, comme si la sueur envahissait ce dernier.

Elle eu à peine le temps de cligner des paupières que Sanji, l'un des seuls à ne pas être partit sur l'île, se tenait près d'elle avec ce qu'elle venait de souhaiter. Elle lui adressera un grand sourire remplit de gratitude exagérée, attrapant le précieux verre.

- ''Voilà pour toi Nami-Chérie ! Si tu as besoin d'autre chose, je serais pas loin, hésite pas.'', dit-il, les yeux en forme de cœur.

La femme le remercia, mais indiqua qu'elle n'avait besoin de rien d'autre. Le cuisinier s'éloigna alors plus loin sur la plage, se mettant en tête de trouver un coin pour fumer, où il n'abîmerait pas les fragiles poumons de la blessée. À une trentaine de mètres de la rousse, il s'arrêta enfin, afin de tirer une cigarette de son paquet. L'allumant d'un geste, il la glissa entre ses lèvres, afin d'en tirer une bouffer, tout en s'appuyant légèrement contre l'arbre derrière lui.

Ce fut à cet instant qu'une voix se fit entendre, faisant lever avec curiosité ses yeux au blondinet, qui n'avait pas remarqué la présence de son camarade.

- ''Elle profite de ta gentillesse à son égard.'', annonça Zoro, en rouvrant seulement un œil, toujours perché sur sa branche.

- ''Tient, tu es-là toi ? Tu te fonds tellement dans le décor avec ta chevelure, j'ai cru que tu étais une branche'' soupira-t-il, soufflant un petit jet de fumée dans l'air.

- ''Et toi, on dirait un toutou de salon heureux de voir sa maîtresse rentrée'' rétorqua-t-il.

- ''Je t'interdis de parler de cette façon de ma princesse ! Elle est blessée, elle a le droit à un traitement de faveur. Si tu es tellement insensible à sa détresse, ce n'est pas ma faute !''

- ''Blessée oui, détresse non ! Ça me donne envie de gerber.''

- ''Toi, dès que ça ne touche pas tes sabres ou une odeur de sueur dégueulasse après l'entraînement, tout te donne envie de gerber !''

L'arbre fut secoué, tandis que Zoro atterrit au sol de gestes agiles. L'homme aux sourcils torsadés suivi du regard ses mouvements, ses muscles se tendant légèrement pour le réceptionnés, avec un mélange de force et de souplesse parfaitement équilibrées. Il déglutit, tandis que l'homme posait son regard sur lui.

- ''C'est toujours mieux que l'odeur de ta putain de cigarette !''

Réplique sur réplique, cela repartit comme à l'habitude entre les deux hommes, jusqu'à bientôt en venir aux poings. Ce fut Nami, qui gueulant de l'autre bout de la plage, en ayant marre de les entendre, leur dit de la fermer ou même avec sa jambe dans le plâtre, elle viendrait leur refaire leur portrait s'ils troublaient encore son repos. Ce qui calma immédiatement le cuisinier, qui ne voulait pas la déranger, et par extension calma le bretteur, puisque son interlocuteur n'était plus réceptif à leur échange.

Ils restèrent là, planté là comme deux abrutis, l'homme aux sourcils en vrille avec une joue couverte d'un gros bleu, le second avec la trace d'un coup de poing sur un œil. Ils se lançaient simplement par moment des regards noirs, mais rien de suffisant pour lancer l'hostilité. La tension retomba finalement, laissant simplement place à un silence gênant, que Zoro fut le premier à briser

La tempête des sentiments (Zosan) : Fanfic co-écrit avec Tchat-GPTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant