Chapitre 7

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J'ouvre les yeux.

Des bip, des cris, des pleurs, une forte odeur d'antiseptique.

Je suis à l'hôpital.

Adaline ! s'exclame une voix masculine à ma droite.

Charles ? je demande encore dans le flou.

Tu vas bien ? il demande.

J'essaye de m'asseoir mais serre les dents, une grosse douleur à la tête me donnant la nausée.

Une infirmière rentre dans la chambre et me salut de son sourire aseptisé, typique des travailleurs dans le médical.

Qu'est-ce que je fais ici ? je lui demande sèchement.

Monsieur a appelé les pompiers cette nuit mademoiselle, vous êtes restée dans le coma pendant trois heures. Vous avez avalé trop de somnifères. Un médecin va venir vous voir.

Des somnifères ? je m'exclame.

Les verres ont dû être interchangés dans la soirée, pensais-je.

Oui, me répond l'infirmière.

Elle regarde l'état de mon cathéter, les poches qui y sont reliées, réalisant ses mouvements telle un automate.

Je vais bien ne vous inquiétez pas, arguais-je, je peux y aller.

Le médecin ne devrait pas tarder mademoiselle Miller.

Non mais je-

Ne t'en fais pas, me coupe Charles, je suis là.

Il attrape ma main mais je le lâche immédiatement, m'asseyant au bord du lit, dos à lui.

Putain mais qu'est ce que j'ai fais...

J'ai été trop imprudente...

Trop sûre de moi...

Maintenant tout est fichu...

Mademoiselle Miller, bonjour à vous. Content de voir que vous êtes réveillée. Comment vous sentez vous ?

Un putain de psychiatre pensais-je, ça se voit sur sa gueule.

Monsieur, dis-je simplement en esquissant un petit sourire pour tenter de me reprendre ; je vais très bien merci. Je pense que je peux partir maintenant.

Nous allons en parler tous les deux. Monsieur, dit-il a l'intention de Charles, voulez vous patienter à l'extérieur s'il vous plaît ?

Oui bien-sûr.

Il s'approche de moi et dépose un baiser sur mon front avant de sortir de la chambre.

Je regarde dehors par la fenêtre, observant les autres bâtiments de l'hôpital.

Il faut que je me reprenne et que je trouve une solution pour me sortir de cette situation.

Je peux m'asseoir ici ?

Si vous voulez, je lui réponds sans le regarder.

Savez-vous pourquoi vous êtes ici mademoiselle ?

Non pas tellement... L'infirmière m'a parlé d'une overdose de somnifères... Seulement, dis-je en lui faisant les yeux doux, je n'ai pas avalé de somnifères, je vous le jure monsieur !

Je veux bien vous croire Adaline, mais pourtant vous êtes bel et bien là, dans cet hôpital. Mais laissons de côté cette histoire de somnifères, comment vous sentez vous ?

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