Noémie - A jamais

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J'avance vers la pharmacie, un grand sourire aux lèvres. Je n'avais pas ri comme ça depuis tellement longtemps. Pendant cette petite heure, j'ai eu l'impression de faire un bond dans le passé.
Me délestant de toute cette charge mentale horrible et pesante.

Bien entendu je ne parle pas de Sacha. Il est clairement le soleil qui illumine mes journées et l'étoile qui me permet de garder le cap quand rien ne va.

J'arrive devant l'officine quand je suis surprise d'y trouver la voiture de Louis garée devant.

Mon ventre se noue. Je m'empresse de me diriger vers son véhicule. Et quand il me voit, je détecte immédiatement cette noirceur dangereuse dans son regard bleu.

Et la seule solution c'est de l'ignorer. Je lui sourie pour communiquer ma joie de le trouver là.

Il descend brusquement de la voiture et claque la portière avec violence.

— T'étais ou?! Demande t-il sans attendre.

— Je... Je suis partie déjeuner. Pourquoi? Je bafouille.

Il s'approche encore. Jusqu'à plaquer son corps contre le mien m'emprisonnant contre la voiture. Puis il examine mon visage avec minutie.

— C'est quoi ce maquillage? Cingle t-il en frotant ses doigts sur mes joues.

— Rien. J'ai testé un truc dans une parfumerie. C'est pour donner bonne mine.

— Me prends pas pour un con ! Avec qui étais-tu? Vocifère mon conjoint .

— C'est pas le moment Louis. J'ai du travail.

Je lui adresse ces paroles avant de me diriger vers la pharmacie. A l'aide des clés, j'ouvre la porte puis je m'avance à l'intérieur en sachant pertinemment qu'il me suivra.

Au moins, nous serrons à l'abris des passants.

J'atteins la petite salle qui sert de vestiaire et retire mon impérméable pour enfiler ma blouse blanche.

Louis apparait à cet instant et empoigne mon poignet et le serre comme il le fait trop souvent.

— T'étais avec qui Noémie?! Répond moi bordel !

— J'étais seule, Louis. Je t'en prie, pas sur mon lieu de travail.

— Alors pourquoi je t'ai pas trouvé à l'endroit ou tu déjeunes tout les midi hein?

Merde ! Il a fait son enquête. Je pensais que ça lui était passé.

— J'ai changé voilà tout ! Calme toi je t'en prie.

Je ne me démonte pas, Louis me fixe un long moment, il veut répliquer mais je suis sauvée par ma collègue qui pénètre à son tour dans les vestiaires.

Jeanne sursaute en trouvant Louis ici. Mon compagnon lui lance un regard mauvais, puis il s'éclipse certainement avec l'ambition de poursuivre cette discussion à la maison.

Quelle merde ! Je pensais qu'il irai mieux. J'y ai cru avec tant d'espoir...
Mais c'est plus fort que lui. Louis a besoin de me contrôler tout le temps, je sais même pas si il se rend compte du mal que ça me fait.

J'aimerai l'aider à aller mieux. J'aimerai trouver la force de le soigner. Mais j'y parviens pas...

Et j'ai l'impression que ses crises vont aller en s'empirant.

Le soir en rentrant, je suis parvenue à le tempérer. Et Louis a fini par s'apaiser en me disant qu'il m'aimait et qu'il serai prêt à tout pour moi même à m'enlever la vie si c'était la seule solution.