Chapitre 3
« Goodbye Mr Perfectly Fine, how's your heart after breaking mine ? »
La chanson se répétait encore et encore dans mes écouteurs. Les larmes coulaient sur mes joues. Les rideaux de ma chambre étaient tirés, la pénombre me faisait broyer du noir. Les amours de jeunesse, on connait. Le mythe des enfants en bas-âge disant avoir un ou une amoureuse, puis de l'ado qui fantasme sur un acteur ou une actrice hyper populaire n'était qu'un mythe de la société pour nous faire croire que tout était beau et rose. Les amours de jeunesse sont furtifs et ne laissent souvent aucun souvenir. Je vais vous parler de mon amour de jeunesse qui a aussi été mon premier amour. Ce qu'il faudra juste retenir c'est qu'il m'a brisé à la fois mon cœur et ma confiance en moi. J'étais lycéenne et sûrement plus naïve que mature. J'étais amoureuse et lui trop bête. Je rêvais du grand amour et lui de découvrir son corps.
« I've been Miss « Misery » for the last time. »
Ma voiture avait dormi sur le parking du cabinet le début de la semaine. J'ai passé lundi soir et mardi soir chez Hugo. Dans la nuit de mercredi à jeudi, Ramsès m'avait fait payer d'avoir découcher deux soirs d'affilés. Et finalement, la semaine est passée vite et le week-end était à nouveau là. Vendredi soir j'ai gardé Lucien et Léane car Siméon s'est blessé à son entrainement de handball et Maeva l'a accompagné aux urgences.
Mes volets en persiennes, le soleil filtre à travers et me réveille doucement. Mon chat dort en boule sous la couette dans mon dos. Je savais qu'un sphinx était frileux et en plus de ça, il me coutait cher en crème solaire. Bref ce n'était pas l'idée du siècle d'acheter un chat sans poil, mais il reçoit plus d'amour que certains. Je me lève et me dirige vers la cuisine pour préparer le petit déjeuner. J'ouvre les fenêtres et fait entrer une brise matinale dans la maison. Je vais dans la chambre de mes filleuls pour les réveiller.
- Debout les marmottes.
J'ouvre les volets et le soleil donne déjà dans la chambre. Léane s'étire tandis que son frère grogne et s'enfouit plus loin dans les draps. La petite fille s'assoit et lève les bras vers moi pour que je puisse la porter. Les cheveux ébouriffés et les yeux emplis de sommeil me font fondre. Je l'attrape et demande à Lucien de me rejoindre dans la cuisine s'il veut manger.
J'installe la petite à table et lui donne un biberon de lait avec une tranche de brioche et une compote. Je termine de préparer mon bol de fromage blanc quand Lucien décide enfin de se montrer. Il se frotte les yeux et baille. Il s'assoit face à son bol de lait et ajoute lui-même le chocolat en poudre. Nous mangeons tous les trois dans le silence le plus complet, chacun essayant de se réveiller tant bien que mal. Il faut dire qu'hier soir Maeva me les a déposés en pyjama à moitié endormis.
- Quand est-ce qu'on rentre ?
- Je vais appeler papa et maman tout à l'heure.
Le silence revient. Ils sont peu enclins à la discussion ce matin, pourtant il est huit heures du matin. D'habitude, ils viennent me réveiller bien avant me disant qu'ils sont réveillés et qu'ils ont faim. Le repas se termine donc sans pleurs ni crise. Je mets les affaires au lave-vaisselle et demande aux enfants d'aller dans la salle de bains pour se laver. Entretemps, Léane voit Ramsès sortir de ma chambre et me demande si elle peut lui donner à manger.
Alors que j'entends l'eau couler pour le brossage des dents j'en profite pour appeler mes voisins sauf que personne ne répond. J'essaie encore une fois mais sans succès. Ils ont dû rentrer tard des urgences. J'envoie un petit sms à Siméon qui est plus rapide à répondre que sa femme et va voir les terreurs pour surveiller le brossage des dents et le débarbouillage du visage. Après cela, je les laisse dix minutes ensemble à jouer dans la chambre le temps de me laver et m'habiller.
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Midnight Rain
RomanceOrlane se décrit elle même comme une personne passionnée et épanouie. Son travail lui plaît et est une réussite professionnelle. Ses meilleurs amis lui ont donné de merveilleux filleuls. Elle a expérimenté l'amour, et finalement préfère ne plus s'en...