C'est le grand jour !
Après cette bonne nuit de sommeil je me sens revigoré. Je suis impatient de voir Erza. Ma première copine !
Spécialement aujourd'hui je vais me faire beau: Je sors un crop-top noir et une chemisette à carreaux rouge et noir, un jean 501 délavé et des baskets noires. J'enfile tout de même mon manteau avant de sortir.
Je ferme la porte à clef et descend de l'immeuble afin de me rendre au travail.Lorsque je rejoins le magasin au bout de quelques minutes de marche, je repère un homme qui se tenait déjà devant le rideau de fer. À bien y regarder, il semble être le jeune homme de la dernière fois.
Lorsque j'arrive à son niveau il commence la conversation :«Bonjour.
- Bonjour ! je répond.
- J'ai repéré le magasin hier, il a une très belle vitrine, continue-t-il
- Merci beaucoup, je l'ai composée moi même !
- Je me demandais, que vendez vous ici ?
- Des vieux livres, surtout des éditions originales, des longues vues, des maquettes, des tableaux... je continue en ouvrant le magasin.
- Je peux entrer ? Le mot tableau m'intéresse.
- Bien sûr ! je lui dis en l'invitant à l'intérieur.»Il paraissait émerveillé. Il me pose beaucoup de questions à propos des tableaux, je vais donc chercher des toiles et des carnets dans l'arrière-boutique.
À chaque nouvelle œuvre, ses yeux scintillaient. J'ai eu comme l'impression à un moment qu'il m'avait jeté un coup d'œil.Il regarde sa montre:
«Je suis désolé monsieur, je dois rejoindre mon cours, il commence bientôt.
- Il n'y a aucun souci ! Soit dit en passant je préfèrerais que vous m'appeliez Jules, monsieur ça me viellit, lui répondis-je.
- J'en prends bonne connaissance. Jusqu'à quelle heure êtes vous ouvert, Jules ?
- Environ dix-neuf heures, vingt au plus tard. Vous repasserez ce soir ?
- Oui certainement. D'ailleurs...
- Oui ? j'ai l'impression qu'il rougit. Il doit avoir chaud il n'a pas retiré sa veste.
- Je me demandais si c'est possible de passer le déjeuner en votre compagnie, afin de faire plus ample connaissance.»Un silence s'installe, et je réponds «Oui, bien sûr." C'était une réponse un peu précipitée et automatique, c'est la première fois que je vais partager le déjeuner au travail.
Une réponse précipitée mais étonnement je ne trouve pas ça dommage. Au contraire, je suis heureux d'avoir une présence humaine.Je le raccompagne jusqu'à la porte, et met de côté les tableaux pour ce midi, après l'avoir salué.
La matinée est extrêmement longue. J'attends et redoute le déjeuner. Vu sa manière de parler et de s'habiller, c'est sûr qu'il est un Oseilleux.
Comment ma famille réagirait si elle apprenait que je discute avec lui ?
Je doute mais quand je réfléchis à nos potentielles futures conversations, quand je me remémore son parfum et ses yeux pétillants, je me sens mieux.Je pense tellement à tout ça que j'en oublie presque Erza.
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Bicéphale
RomanceJe suis Jawed. J'ai 16 ans. Je suis depuis tout petit, éduqué pour faire la guerre aux Va-nu-pieds. Je fais partie du clans desdits "Oseilleux". Je suis Jules. J'ai 15 ans. Mes parents m'ont toujours appris à me contenter du nécessaire et à haïr les...