Vendredi 31 décembre (9h46):
"Angeee ! T'aurais pas vu ma mousse à raser ?!" hurla Alonzo depuis la salle de bain.
Un mois et six jours. L'italien avait débarqué dans sa vie depuis un mois et six jours.
Et maintenant, ils se préparaient à aller passer le nouvel an ensemble, dans un chalet que Karim, sa copine, Ange, ainsi que deux autres potes du club avaient loué. Le fait qu'Alonzo s'incruste n'était absolument pas prévu. A la base il devait passer le nouvel an avec sa sœur, mais elle avait choisi de le passer avec leurs parents.
Il ne lui en voulait pas, il avait déjà passé noël chez elle. Mais il était hors de question pour lui d'aller chez ses géniteurs. Alors Ange et Karim avaient proposé de l'emmener à Chamonix avec eux.
Evidemment il avait accepté.
Alors le voilà actuellement en retard, cherchant à terminer sa trousse de toilette à la dernière minute.
"Non je ne l'ai pas vu ! Pourquoi es-tu toujours aussi désorganisé ?!" désespéra l'italien.
Il jeta un œil pressé à son téléphone.
"Alonzo ! Karim passe nous prendre dans quatre minutes !" l'activa-t-il alors qu'il bouclait les sacs dans le salon.
Pas assez de temps.
"Bon, laisse tomber la mousse à raser ! De toute façon tu n'as pas de barbe. Passe-moi ta trousse !" le pressa-t-il, se moquant légèrement au passage.
"Mais j'ai ma moustache qui repousse !" geignit le plus jeune en lui lançant sa trousse de toilette incomplète.
"Elle est très bien ta moustache, je t'assure. Fallait y penser avant sinon." rétorqua le brun, amusé.
Alonzo souffla et jeta un œil à ladite moustache dans le miroir de la salle de bain. Ange avait raison, ça irait pour cette fois.
C'était dans des moments comme celui-là qu'il se rendait compte qu'il s'était attaché.
Il n'avait pas vraiment résisté de toute façon. Ange était si facile à vivre que pour le coup, il était un super colocataire. Certes, ils n'étaient pas vraiment amis, mais ils s'entendaient très bien et cohabitaient parfaitement.
Alonzo se demandait simplement quand est-ce que le rugbyman serait lassé de partager un appart avec lui.
A ce moment-là, il partirait et il devrait se séparer de lui à contre-cœur.
Pour l'instant, il profitait juste de la présence de l'italien qui rendait son quotidien plus agréable. Cependant, il se disait souvent qu'il devrait arrêter de s'attacher à lui, mais il n'y arrivait pas. Car c'était trop facile de s'appuyer sur la présence de l'homme un peu plus âgé, agréable et plutôt calme.
Pourtant, c'était Ange qui était censé avoir perdu ses repères, mais il avait remonté la pente avec une tranquillité étonnante, sans faire de bruit. Ils n'avaient d'ailleurs pas reparlé d'Emma depuis sa rupture et l'italien semblait s'être adapté à son nouveau rythme de vie.
Alors maintenant, Alonzo s'attendait à ce qu'il s'en aille, c'était la suite logique. Mais Ange semblait tarder, lui laissant toujours plus l'espoir qu'il puisse rester.
. . .
Ils descendirent les marches quatre par quatre, Karim les attendaient en bas.
Alonzo ne l'avait pas revu depuis le soir de leur rencontre. En tous cas, le marocain avait l'air en pleine forme. Il les salua chaleureusement, étreignant Ange, visiblement très heureux de revoir son pote de club pour le nouvel an. Sa copine, Mélanie sortit aussi de la voiture et se présenta. Alonzo jugea aussitôt qu'elle avait l'air gentille et d'aussi bonne humeur que son compagnon.
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Si te vas, yo también me voy.
FanfictionLes bagarres en tribunes lors des matchs de rugby sont rares, voir improbables, mais ce soir-là après s'être échauffé avec des supporters de l'équipe adverse, Alonzo fait face aux conséquences de ses actes et fait alors la rencontre de l'homme qui v...