Chapitre 45

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Rider

- Le meilleur ami de Mike...

Le mec vient de signer son arrêt de mort, il déguerpit à une vitesse folle. Les frangins se mettent à lui courir après pour le choper.

J'hésite un quart de seconde à y aller mais je sais qu'Emy a besoin de moi.

Les prospects savent qu'ils doivent toujours fermer le portail et ne le rouvrir que si le Prés' leur autorise, lorsqu'un invité se pointe, donc il ne va pas aller bien loin.

Je me laisse glisser au sol et prends ma merveille dans les bras. Elle utilise les dernières forces qu'elle a pour s'asseoir sur mes cuisses et elle se laisse aller, elle pleure, elle sanglote, elle a tout raconté, elle n'a plus rien à supporter seule.

Je crois bien que je pleure avec elle. La voir dans cet état, savoir tout ce qu'elle a subi, me fait extrêmement mal.

Je n'ai aucune idée du temps écoulé, j'ai bien vu la porte s'ouvrir et se refermer plusieurs fois.

Emy est agrippée à mon bras qui lui caresse la joue, je suis sa bouée de sauvetage. Je lui permets de rester à flot, elle est à bout, elle était déjà épuisée d'avoir raconté toute son histoire, mais revoir un des monstres qui lui a fait tant de mal, ça l'a achevée.

À des moments elle cherche à s'écraser encore plus contre moi, je resserre mes bras contre elle, à d'autres moments elle m'embrasse à bout de forces, et à certains moments elle passe ses bras autour de ma nuque ou de ma ceinture abdominale, comme si elle voulait s'assurer que je suis bien là, et que non je ne la laisserai pas.

Alors je la laisse faire, elle se protège, elle se rassure, elle se calme, en me touchant.

- On peut aller dans la chambre s'il te plaît.

- Oui mon petit cœur, on peut.

J'essaye de la mettre debout mais ses jambes ne vont pas pouvoir la porter. Elle réussit à s'asseoir sur un des fauteuils, je me lève du sol à mon tour.

Je récupère son iPhone, je coupe la musique et je glisse le téléphone dans ma poche, je prends sa peluche et la batte. Je passe mes bras sous Emy, puis elle se niche au creux de mon cou.

Je sors de l'église. Emy tremble toujours, un peu moins mais toujours quand même. En entrant dans le salon, tous les regards se posent sur nous. Je les ignore et monte.

Je pose Emy sur le lit et allume directement des encens et des bougies. Quand je m'installe sur le lit, Emy se pelotonne contre moi.

- Tu vas lui faire ce que je t'ai dit ?

- Oui et plus encore.

- Est-ce que je pourrai le voir ?

- Quand est-ce que tu voudrais le voir ?

- Tu vas l'attacher ?

- Oui, il doit même être déjà attaché, et probablement depuis un moment.

- Quand tu lui auras enlevé les dents, tu pourras lui mettre quelque chose devant les yeux pour qu'il ne me voie pas ?

- Oui c'est possible.

- Je voudrais le voir à ce moment-là alors.

- Tu sais qu'il y aura du sang ? Que j'en aurai sur moi aussi ?

- Oui.

- Très bien, et bien quand j'aurai fini de lui arracher les dents je te ferai venir.

The Cowboys Of HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant