Agathe et moi

chapitre 9 : chute libre

Si je devais résumer masituation actuelle je dirais « chute libre » d'où letitre du chapitre j'imagine. J'ai l'impression d'être bloqué dansune chute sans fin. Je ne vois pas le bout de cette fameuse chut.Pour vous redonner une petite idée, la chose que je redoutait leplus est arrivée : je me suis non seulement remise à fumermais je recommence à avoir un certain dégoût pour la nourriture.J'ai plus vraiment envie de manger, je pense que je mange pour vivre,je ne vis en aucun cas pour manger. Si le but de la vie était demanger je serais probablement déjà morte. Je pense beaucoup en cemoment et accessoirement j'écris et je lis beaucoup. J'ai à nouveauce besoin de devoir être dans une sorte de bulle pour pouvoirsurvivre. Je suis donc enfermée dans ma propre tête. C'est pas siterrible que ça en a l'air je vous assure. Je ne suis pas vraimentseule dans ma tête comme je l'ai bien expliqué au début de ce« journal » il y a Agathe, cette autre personne et moi,il ne faut tout de même pas m'oublier, après tout je suis quandmême le personnage principal de ma vie. Récemment j'ai eu uneconversation très intéressante avec ces fameuses occupantes de monesprit. Nous n'avons pas toujours le même avis et c'est ça qui estintéressant. Même si nous sommes sensiblement les mêmes nousn'avons pas la même façon de penser ni la même perception dumonde. Nous réfléchissons donc à trois ce qui est parfois trèscompliqué, nous ne sommes jamais d'accord. C'est pour ça que jeréagis avec une certaine lenteur parfois. Prenons un exemple :la prof pose une question en anglais, je suis persuadée d'avoir laréponse mais Agathe me dit que c'est pas une bonne idée de lever lamain, l'autre personne stress car elle a peur du regard des autres etmoi de mon côté comme une idiote j'écoute leurs arguments, je vouslaisse deviner, la prof a déjà interrogé quelqu'un d'autre. C'estun vrai problème au quotidien je vous assure, ne pas savoir quiécouté, quel enfer ! L'enfer quel jolie mot vous ne trouvezpas ? Certains le redoute d'autre n'y croit pas et moi j'ail'impression parfois que mon cerveau essaye de me faire vivre unenfer. Certes j'ai parfois quelques idées noires qui me traversentl'esprit. Depuis quelques temps elles sont récurantes mais qu'est ceque j'y peux ? J'ai toujours était pessimiste, on me l'atoujours dit. Je ne sais pas comment je dois le prendre alors je leprends bien, c'est une sorte d'échappatoire. Quand quelque chose vousperturbe prenez le bien. Toujours prendre le bon côté, c'est macopine qui me le dit mais je ne suis pas entièrement convaincuehonnêtement.