Chapitre 2 : Un début de piste

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La nuit tombait et les trois jeunes gens, descendaient en trainant des pieds, la colline sur laquelle ils étaient quelques heures plus tôt. A l'entrée du cirque, Lucie Livière les mains sur les hanches attendaient les trois enfants d'un air sévère :

" Où étiez-vous ? Avec Suzanne nous nous sommes inquiétées ! Avez-vous vu l'heure à laquelle vous rentrez ?

- Pardon Lucie, murmura Théo, nous nous sommes un peu perdus nous ne voulions pas vous inquiéter.

- Bon, s'adoucit la jeune femme, rentrez donc chez vous tous les deux. Allons-y Harmonie"

Sur ces mots, elle attrapa la main de sa fille et l'entraîna un peu plus loin, jusqu'à leur caravane. Lucie Livière était une femme pleine de talents. Son rôle au cirque était principalement de s'occuper des décors et de dessiner les costumes. En tant qu'acrobate elle occupait la première partie du spectacle avec différentes acrobaties d'adresse au sol tel que le jonglage, le lancer de couteaux ou des numéros de gymnastiques. Au contraire la mère des jumeaux,Suzanne, faisait partie de la catégorie des acrobates aériens. Son numéro le plus célèbre était celui du tissu aérien mêlant grâce, agilité et force. Elle chorégraphiait une partie de ces spectacles aériens principalement les trapézistes et les équilibristes. Quand ses enfants rentrèrent, elle s'occupait encore des papiers du cirque :

" Vous voilà enfin ! s'exclama-t-elle

- Pardon maman on s'était perdu, s'excusa Théo

-Ce n'est pas grave, sourit Léo, j'ai eu le temps de préparer à manger."

Depuis que Suzanne avait abandonné sa vie hors du cirque, elle et Léo s'était rapproché puis mariés, ils vivaient ensemble tous les quatre sauf quand le cirque partait en tournée, Léo restait sur place. Les jumeaux, fatigués, mangèrent en silence et allèrent dans leur chambre sans un mot.

Une fois seuls, Louise ressortit le carnet blanc de son sac. Elle l'ouvrit. Sur la première page était écrit un simple nom, DR Ondine Hapin. Si le doyen ne lui avait pas parlé de ce carnet, il aurait fini à la poubelle. Pourtant, il semblait avoir son importance, une importance que Louise ne comprenait pas :

" Salut journal ? Enfin je crois... j'ai cherché pendant plusieurs jours comment commencé mon journal mais je fais quand même n'importe quoi. Peu importe je suis la seule à le lire, enfin normalement... Je devrais arrêter de me questionner là-dessus. Je m'appelle Ondine Hapin, je travaille à l'hôpital en tant que docteure. J'ai 26 ans, célibataire sans enfants... Je crois que mon travail c'est ma vie mes seuls amis étant mes collègues.

23/12/2019 :

Hey, je crois qu'il faut mettre la date quand on écrit un journal... j'ai dû commencer la semaine dernière ma petite présentation. Si j'écris un journal c'est sur conseil de ma psy. Non je ne suis pas dépressive mais c'est pas toujours facile de travailler dans un hôpital. Rien qu'aujourd'hui trois personnes âgées sont mortes suite à des complications respiratoires. La mort ne me fait pas peur mais l'idée de devoir faire des choix un jour me terrifie. Je crois que je suis chanceuse pour l'instant, je n'ai pas eu à en faire. Quand j'étais plus jeune je voulais intégrer les médecins sans frontières mais cette peur de sortir d'une zone "confortable" m'en empêche. Ah c'est bizarre d'écrire ça, heureusement qu'il est privé.

24/12/2019

Ouais il est actuellement minuit et je n'arrive pas à dormir. J'habite dans un petit appartement pas loin de l'hôpital. Je vais passer Noël et le jour de l'an là-bas. Je pourrais voir ma famille début Février. Je les apprécie mais sans plus enfin c'est ma famille mais on n'est pas très proche. J'ai vu aux infos hier qu'un virus provenant d'animaux avait fait son apparition aux États-Unis : Khi-59. Pour l'instant rien de grave, je psychote surement mais j'ai un mauvais pressentiment. Espérons qu'il n'arrive pas en France.

Le mystère du carnet blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant