Kami Stray Cat [Baji x OC]

1 - Deuxième chance

Chifuyu hurlait, le corps de Baji entre les bras, sous les yeux des autres membres du Toman qui n'arrivaient à pas à croire à ce qui venait de se produire. Baji s'était planté.

Soudain, l'air parut se solidifier et le cri de Chifuyu se tut, comme si on avait coupé le son d'une télévision. Plus rien ne bougeait dans la casse automobile. On pouvait même voir un oiseau, au-dessus d'eux, qui s'était figé dans son vol. Taromaru parut au pied des deux garçons. Chifuyu avait encore le visage levé vers le ciel et les yeux plein de larmes. Mais celui que regardait Taromaru, c'était son ami.

Elle s'accroupit et posa la main sur sa joue.

– C'était ton dernier battement de cœur Keisuke Baji, dit-elle. Mais je vais te donner une seconde chance. Ne la gaspille pas et peut-être qu'elle deviendra ma seconde chance à moi aussi.

Assis dans son lit d'hôpital, Baji regardait le jour se lever par la fenêtre comme s'il ne croyait pas ce qu'il voyait. Il était en vie, comment est-ce que c'était possible ?

La porte s'ouvrit brusquement et Mikey entra, suivi de Chifuyu et de Draken. Chifuyu pleurait, la morve au nez.

Mikey vint se poster à côté du lit, puis brusquement, il prit la tête de Baji dans ses bras.

– Aïe ! Aïe ! Tu me fais mal débile de chef à la con ! Cria Baji. J'ai un trou dans le bide je te rappelle !

Mikey s'écarta.

– Et à qui la faute ?

À la tête du lit, Chifuyu regardait Baji sans arriver à dire un mot tellement il pleurait. Finalement il beugla.

– Bajiiiiiii ! J'ai cru que tu étais mort ! J'ai cru que tu m'avais laissééééé !

–Mais non, je suis là...

Mikey ne le laissa pas finir, il reprit Baji dans ses bras.

– Nous refais plus jamais ce coup-là mec, dit-il. Plus jamais !

Baji regardait Draken, debout derrière Mikey.

– Et toi, t'as rien à dire Draken ? Lui demanda-t-il. Vas-y, lâche-toi, au point où j'en suis.

Draken afficha un sourire effrayant et il serra le poing.

– Moi ? Dit-il. Non, j'attends juste ta sortie de l'hôpital pour pouvoir te mettre mon poing dans la gueule sale petit con.

Baji eut un mouvement de recul et Chifuyu brandit le sac plastique qu'il avait apporté.

– Peyoung Yakisoba ! Dit-il. Comme tu me l'avais demandé ! Bon on a pas d'eau chaude, mais tu pourras les manger plus tard !

– On fera moitié-moitié Chifuyu, répéta Baji déclenchant une nouvelle crise de larmes de Chifuyu.

Finalement il posa le sac au pied du lit et il rejoignit Baji en s'essuyant le visage de sa manche.

– Putain, comme je suis content, dit-il.

Ils ne firent pas attention tout d'abord au bruit du sachet plastique.

– Baji, dit Mikey, tu reviens, hein ? Oui, tu reviens c'est décidé !

– Mikey, je...

– Chuut ! Je suis le chef, j'ai décidé. Je suis sûr que Kenchin est d'accord avec moi. Hein, Kenchin ?

Mikey leva la tête par-dessus son épaule pour regarder Draken, mais il s'aperçut que ce dernier ne les regardait pas. Il avait les yeux fixés sur le pied du lit.

Mikey suivit la direction de son regard.

– C'est quoi ça ? Murmura Draken.

Une gamine, qui ne devait pas avoir plus de deux ou trois ans, s'était installée en bout de lit, le sachet plastique abandonné à côté d'elle. Elle avait ouvert la boîte de Peyoung Yakisoba et elle les mangeait crues. Les pâtes déshydratées croquaient sous ses petites dents. Mais ce qui l'avait le plus surpris, c'était ses oreilles. Elle avait des oreilles de chat.

La petite fille parut se rendre compte qu'on la regardait et elle leva les yeux, des morceaux de Yakisoba autour de la bouche. Elle sourit de toutes ses dents, montrant ses petites canines pointues. Puis elle remua la queue.