Chapitre 1...

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Flavie Ortega, 24 ans ...


La musique à fond, je me remuais au son des basses dans mon nouveau salon. Shakira et ses paroles en tête, je vidais les cartons de mes affaires. Organiser un déménagement outre atlantique consistait en quelque chose de sportif, mais j'avais réussi grâce à un peu d'aide. J'avais ainsi investi la maison de mon père, effectué quelques travaux de rafraîchissement, et j'en étais fière. J'affectionnais mon salon aux murs blancs avec ce mur bleu canard et sa frise jaune moutarde ainsi que les cadres en noir et blanc qui l'ornait avec la télévision. Je trouvais mon canapé d'angle blanc et écru parfait et très douillé avec ses coussins multicolores. Mon salon possédait également un parquet que j'avais lessivé et ciré avant de le couvrir d'un tapis berbère. Je rangeai mes livres dans ma bibliothèque, incrustée dans le mur blanc qui isolait le salon du couloir de l'entrée. Ma maison sentait les cookies que j'avais cuisinés pour ma première journée de boulot. Le four sonna m'avertissant de la fin de la cuisson de ma première fournée. Je me rendis dans ma cuisine et souris en y observant les vieilles portes de placards en bois, repeintes en orange pâle. Ma cuisine était colorée, dans un style bohème, rien n'était identique. Ma vaisselle était dépareillée comme la mosaïque sur le mur. J'avais gardé le vieil évier en pierre et l'ancienne robinetterie. Je me saisis de la manique pour sortir la plaque du four et mettre les cookies dans une assiette et quelques-uns dans ma boîte à biscuits pour le boulot. Mon téléphone sonna m'annonçant l'heure d'aller me doucher et de me préparer. Je piquai un gâteau et gravis les escaliers en courant pour me rendre dans ma chambre. Je grimaçai en apercevant mon lit en bordel et couvert de fringues.


Un regard vers mon réveil et je soupirai en voyant qu'il n'était que six heures quarante-cinq et que je n'embauchais qu'à neuf heures quinze. C'était mon premier jour et j'étais excitée comme une puce, ce boulot représentait le boulot de mes rêves ! J'allais travailler en tant que graphiste dans la plus grosse boîte de publicité du pays et c'était pour moi le Graal ! Le grand patron m'avait lui-même offert une opportunité, et cela, à point nommé. Ma vie personnelle avait volé en éclats, les médias anglais, et même la presse internationale, en avaient leur Une, détrônant les têtes couronnées.


Je me ruai sous la douche et décidai de sélectionner mes fringues après. J'ouvris l'eau chaude du jet de la douche et soupirai de plaisir quand je me glissai sous l'eau brûlante. Je chantonnai les paroles de la chanson tout en me lavant et profitai d'être sous la douche pour me laver les dents. Une fois savonnée, mes cheveux lavés, je posai un masque sur ces derniers avant de prendre le temps de m'épiler. Mon téléphone sonna à nouveau pour me prévenir qu'il était l'heure de sortir et de me rincer, ce que je fis avant de m'enrouler dans mon peignoir tout doux. Debout devant mon lit, tout en m'essorant les cheveux avec la serviette, je fixai mes fringues ignorant encore quoi choisir. Puis mon regard se posa sur mes stilettos à talons aiguilles fleuris violets de douze centimètres. Je me mordis la lèvre avant d'enfiler un tanga noir et discret avec une jupe patineuse verte forêt qui m'arrivait juste aux genoux avec un top en satin à fine bretelle sous lequel je ne portai point de soutien-gorge. Une fois habillée, je me plantai devant le miroir et souris avant d'enfiler autour de mes poignets mes bracelets en toc pour la plupart, puis mes bagues, dont une qui était un nœud en plastique vert fluo. Je me rendis dans la salle de bain et séchai mes cheveux teints en lilas et coupés dans un carré juste au-dessus de mes épaules. Une fois secs, je les lissai en particulier ma frange avant de mettre un bandeau foulard vert et violet dans mes cheveux. Après tout ça, on passa au maquillage, un truc assez sobre, en travaillant le teint et mon regard que je soulignais d'un trait de liner épais et étiré.


Il était près de sept heures quarante-cinq quand je fus enfin prête. Je descendis et me rendis à mon bureau pour y organiser mon sac pour le boulot, je le vérifiai une dizaine de fois avant d'être certaine de n'avoir rien oublié. Je retournai par la suite à la cuisine et je réalisai que j'avais assez de temps pour me préparer une petite salade pour mon repas de midi, ainsi qu'un jus de fruits frais grâce à ma machine à jus. Je consultai mon téléphone et soufflai avant de me préparer un sac pour le déjeuner dans lequel je glissai mon tupperware avec ma salade maison, ma gourde d'eau et une plus petite, qui contenait mon jus de fruits frais, ainsi que ma boite de cookies. J'en fourrai un dans ma bouche avant d'enfiler ma veste en cuir orange puis je me saisis de mon sac de boulot, puis celui de mon repas avant de m'emparer de mes clés. Je demandai également à ma Google Home d'éteindre la musique avant de partir de la maison. Je claquai la porte qui se verrouilla automatiquement derrière moi avant de me rendre à ma voiture, une berline jaune de marque Ford.

Dark Passion, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant