Chapitre 2

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Ce que je vis m'étonna.

Le professeur de mathématique était à genou devant Martin qui s'apprêtait à le frapper.

Au moment où j'avais ouvert la porte, leurs têtes s'étaient tournées vers moi et je faisais face à deux expressions complètement différentes.

Le professeur affichait une joie alors que Martin... Ses yeux verts – comme ceux de Leo d'ailleurs – me foudroyaient.

Maintenant que j'étais là que faire ?

Je ne pus réfléchir que Martin – qui avait dû reprendre ses esprits – cassa enfin ce silence pesant:

Martin: Que fais-tu là ? C'est la pause.

Moi: Et toi ? Comme tu le dis c'est la pause.

Nous restions à nous dévisager pendant plusieurs secondes, quand l'une des fenêtres de la salle de classe explosa.

Un cri s'échappa de ma bouche s'en que je ne puisse le retenir.

Mais qu'est-ce qui ce passe cette fois-ci ?

Un homme aux cheveux brun entra dans la salle – passant bien évidemment par la fenêtre brisée – et me regarda étrangement.

...: Pourquoi elle est là elle ? Demanda-t-il à Martin.

Martin: Je me le demande aussi.

Les deux se tournèrent vers moi pour une explication.

Pendant ce temps, je voyais le professeur essayant de partir par une porte au fond de la classe qui donne sur la salle de science.

Il fallait que je distraie assez longtemps les deux là pour qu'il puisse s'échapper.

Moi: Vous ne pensez pas que c'est plutôt à moi de poser des questions ?

Martin: Hayley, Hayley... Dit-il en commençant à tourner autour de moi. Tu es courageuse dis donc, tenir tête à deux gars qui peuvent te passer à tabac c'est très beau à raconter... Mais à vivre, crois-moi c'est beaucoup moins beau.

Je déglutis à la fin de sa phrase qu'il avait chuchotée dans mon oreille.

J'avais beau vouloir que le professeur Dick s'en sorte, je ne voulais pas que ma vie soit en danger non plus.

Moi: Je... heu... Je voulais prendre ma trousse que j'avais oubliée, lui répondis-je troublée.

Il me fit signe d'aller la chercher.

J'avançais, par petit pas me méfiant de chacun de leurs mouvement.

Quand je fus assez loin d'eux pour ne pas qu'ils m'atteignent, je pus leurs tourner le dos, prendre ma trousse et la ranger dans mon sac.

La curiosité étant mon plus gros défaut, je tentais comme même de savoir ce qu'ils faisaient au pauvre Mr. Dick.

Moi: Maintenant que vous savez pourquoi je suis ici, c'est à vous de me dire votre raison, je pointais du menton l'homme aux cheveux bruns, surtout toi qui brise les vitres.

Martin: On voulait juste parler à notre professeur adoré, je sentis le sarcasme dans sa voix.

Moi: Et en disant la vérité ? Insistais-je.

Le briseur de vitre s'approcha de moi l'air menaçant et je compris que j'avais peut-être été un peu fort.

Martin: Sam, c'est bon. Occupe-toi de l'autre.

Mensonges Et TrahisonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant