J'ai toujours été très bagarreur en général. Je cherchais toujours des noises à plus fort et plus grand que moi. À cause de mon sourire, je me faisais sous-estimer mais je finissais toujours par gagner.
C'est notre père qui nous avait appris à nous battre. Moi, j'étais naturellement doué pour la baston et j'aimais ça. Souya, lui, n'aimait pas se battre mais savait se défendre. Il n'aimait pas aussi le fait que je me batte aussi souvent.
Un jour, quand on avait 9 ans, un groupe de collégiens s'étaient ligués contre moi.
- Une bande de dix collégiens contre un gosse du primaire hein ? Vous avez pas honte bande de tapettes ?!
Je jubilais bien, mais au bout de quelques minutes j'étais à terre et essoufflé.
- Qu'est-ce que t'as à sourire comme ça, sale gosse ?
- T'es content de toi, bouffon ? Tu fais tiep à te ramener avec neuf gars alors que je suis seul. Viens te battre solo espèce de lâche !
Il s'approcha de moi et continua de me cogner. Je savais que c'était déjà peine perdue, mais ma fierté m'empêchait de m'avouer vaincu.
- Tiens, y a son reuf qui nous regarde là-bas.
Merde, j'avais complètement oublié Souya !
- Souya, dégage !
Je voulus me relever pour l'aider mais je n'en avais plus la force alors qu'ils s'approchaient de lui.
- T'as quoi petit ? Toi aussi tu veux finir comme l'autre là-bas ?
- Laissez... Laissez mon grand frère tranquille ! Je veux plus que vous lui fassiez mal !
- Oh regardez-le ! Il va se mettre à chialer !
Souya se mit à pleurer sous les rires des collégiens. Je voulais y aller, le protéger, le rassurer mais je pouvais pas.
Quand je tournai ma tête vers lui, je vis que tous les collégiens étaient à terre et ne bougeaient plus. Je levai les yeux vers Souya et il était comme possédé. Ses yeux ne montraient plus aucune émotion, son regard était vide. Il dégageait une aura effrayante. C'est vraiment lui qui avait fait ça ?
Il s'assit et ramena ses pieds à lui, comme pour se protéger. Je me relevai et m'approchai de lui.
- Tu peux arrêter de pleurer maintenant, Souya.
Souya eût l'air de se réveiller. Il regarda autour de lui et vit que tout le monde était assommé.
- Qu'est-ce qui s'est passé ici ? C'est moi qui ai fait ça ?
- À partir de maintenant, je veux que tu laisses faire ton grand frère. C'est à moi de te protéger, Souya. Alors promets-moi de plus jamais pleurer, ok ?
Les collégiens ont ensuite été transportés d'urgence à l'hôpital. La police a été appelée et les agents nous ont interrogé. Je leur expliqué la situation alors que Souya était toujours en larmes. Ils m'ont écouté du début à la fin.
- Je vois. Maintenant, tu peux nous dire ce qu'il s'est vraiment passé, petit ?
- Mais c'est la vérité !
- Vu ton sourire, on dirait plutôt que tu te fiches de nous !
C'est à ce moment que mes parents sont apparus. Ma mère n'a même pas pris la peine de regarder les policiers qu'elle s'est dirigée vers Souya et moi et s'est agenouillée devant nous.
- Tout va bien les garçons ? Pourquoi tu pleures Souya ? Et toi Nahoya, t'es blessé de partout ! Dis-moi, qu'est-ce qui vous est arrivé ?
- Madame, vous-
- Vous, vous restez dans votre coin et vous la fermez !
Mon père m'a toujours dit que j'avais le même caractère que ma mère. Elle était impulsive, bornée et vulgaire.
Mon père était complètement différent. Il était calme et poli. Il ressemblait à Souya.
- Raconte-moi ce qui vous est arrivé, mon cœur.
Je lui ai tout raconté depuis le début et elle m'a écouté sans m'interrompre une seule fois et en hochant la tête. Quand j'eus fini, elle se releva et se tourna vers les policiers.
- Bah alors ? Vous leur avez demandé de vous conter les faits et c'est ce qu'il a fait, non ? Il est où le putain de problème ?
- Oui mais... Vous le croyez, vous ? Ce qu'il raconte est un peu douteux, c'est même impossible, et-
- Vous insinuez que mon fils est un menteur ?
- Non, non c'est juste que- Oui, je crois qu'il ment
- Sachez messieurs, que mon fils ne m'a jamais menti et que ce n'est pas aujourd'hui qu'il le fera !
Elle nous prit tous les deux par la main et s'apprêtait à quitter le bureau. Les agents étaient choqués.
- Madame, vous ne pouvez pas-
- Vous ne pouvez pas quoi ? Vous avez eu les réponses à vos questions, non ? Alors vous n'avez aucun droit de retenir mes enfants ici plus longtemps !
Elle continua de marcher et nous sortit du bureau, pendant que mon père se confondait en excuses. Souya qui depuis tout à l'heure restait silencieux, prit la parole.
- Maman ? Est-ce que je suis une sorte de monstre ?
Elle s'accroupit devant lui et lui embrassa le front.
- Non Souya, tu n'es pas un monstre. Ce qui t'es arrivé aurait pu arriver à n'importe qui. N'écoute pas ce qu'ils disent, tu es le garçon le plus gentil qui puisse être, d'accord ?
À ce moment, mon père sortit du bureau à son tour. Il nous regarda à tour de rôle et soupira.
- Nahoya, je ne vous ai pas appris à vous battre pour que vous deveniez des voyous qui ne pensent qu'à la violence, mais pour que vous puissiez vous défendre en cas de besoin. Les garçons, votre force doit toujours servir à défendre une cause dont vous serez fiers. C'est compris ?
On hocha la tête et on rentra à la maison.
Depuis ce jour, on a toujours été ensemble Souya et moi. On ne se quitte jamais et on est inséparables.
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The Twin Devils // Tokyo Revengers
FanficHeyy, j'ai vu que dans le manga Tokyo Revengers, Ken Wakui s'était pas trop penché sur le passé des Kawata et je trouvais qu'il y avait du potentiel à exploiter alors bah j'ai décidé de le créer moi-même. C'est le passé des frères Kawata du point d...