|Chapitre 12|

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Melia
Décembre, New York

-donnes le flingue ou je te casse le bras.

Je plaque sa tête contre le pare-choc et lui tord un peu plus le bras.

-donnes le moi tout de suite. Murmurais-je au creux de son oreille alors qu'il grogne de douleur.

-je ne l'ai pas!

Je ricane. Me prend-il pour une conne?

-très bien, tu l'auras cherché.

Et je lui casse le bras. On entend un craque puis un hurlement et je le laisse s'étaler au sol. Comme la merde qu'il est.

-SALE PUTE!

-j'apprécie le surnom, cependant j'aimerais que tu cries moins et que tu parles plus. Vois-tu... il se trouve que tu détiens un truc que je convoite.

Il me lance un regard noir, se tient le bras et essaye de se relever.

-vas te faire fou-

Il se coupe lorsque je pointe mon flingue sur lui. Ses yeux s'écarquillent alors que j'essaye de rester la plus naturelle possible. Tout ça est encore un peu nouveau pour moi. Depuis que j'ai tué pour la première fois, je suis prise d'une assurance déroutante et effrayante, mais qui m'excite a un point inimaginable. Toutes ces choses dangereuses, ces missions, cette adrénaline et ce stress. Je crois que j'ai découvert ce qui me manquait. C'est comme si j'avais retrouvé une partie égarée de moi... je me suis faite rapidement à cette vie. Peut-être que ma vie d'avant m'avait tellement bousillé que maintenant rien ne peut être pire. Je me demande quand même si ils ont remarqué mon absence, si ils croient à ma fausse mort... mais je n'ai pas le droit d'aller m'informer sur les réseaux sociaux. Ça fait partie des règles. Je ne doit pas entrer en contact avec le passé pour pas que le passé me voit.

-parles. J'ordonne en dévisageant le guignol face à moi.

-Wow, on se calme... je l'ai pas ton flingue...

-alors conduis moi à lui. Répliquais-je en souriant.

-comment une gamine peut se retrouver dans une situation aussi merdique?!

-tu parles de toi je suppose? La réponse est: en s'associant aux mauvaises personnes.

-T'es une putain de cin- je lui tire dans la jambe, AHHH! BORDEL MAIS T'ES FOLLE!

-où est cette arme.

-j'en sais rien!

-menteur... tic-tac... je commence à m'impatienter. Dis-je en faisant mine de bailler, je déteste attendre.

L'homme au sol panse sa blessure tout en vociférant des insultes à mon égard. Il est menacé par mon flingue mais il s'évertue à vouloir m'enfoncer. Oui je suis jeune et je suis également une fille. Mais ce n'est pas une raison pour croire que je suis faible, émotive et idiote. Je sais très bien réfléchir et je sais aussi que ce connard me ment. Il sait où est l'arme que je cherche.

-je vais te tirer dessus encore une fois, ça me fait ni chaud ni froid.

-J'EN SAIS RIEN! Hurle le type, il reprend son souffle, gémit, jure, me dévisage. Je sais seulement... qu'il était dans les mains du bras droit du gars qui m'avait engagé... merde... je vais me faire tuer...

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