Chapitre 4 - Folie

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Anna fut enfin détachée, elle pouvait retrouver le plaisir de se mouvoir à volonté mais ce n'était en réalité qu'une illusion.

On l'avait à nouveau enfermée dans une pièce blindée mais un peu plus "accueillante".
Il y avait cette fois-ci des chaises, un miroir ainsi qu'un lavabo. Tous les murs restaient grisonnants mais au moins elle pouvait se déplacer et manipuler son corps.

Cependant, ses cuisses étaient emballées dans d'épais bandages ainsi que le haut de sa tête.
Ce "docteur" lui avait littéralement gravé des... choses...sur la peau.

Elle n'avait pas eu le temps ni la liberté de voir ce que c'était, on aurait juste dit qu'il utilisait une grosse aiguille ou bien un des instruments tranchants qu'elle avait aperçu en se réveillant.

Des fibres de liquide bleuté coulaient de ses bandages en plus de son propre sang.

Curieusement, elle ne sentait pas grande douleur mais c'était très certainement dû au fort tranquillisant qu'elle avait reçu plus tôt ou à cause de l'adrénaline.

Quand elle touchait son bandage frontal, elle sentait que quelque chose lui provoquait des picotements. Ils l'avaient aussi laissée pieds nus, on ne sait pour quelle raison.

La porte émit le son distinctif "clang" avant de s'ouvrir cette fois ci sur une femme en uniforme. Elle avait le visage grave ne laissant transparaître aucune émotion. On aurait dit un automate qui portait de ses deux mains une valise noire.
Anna recula tel un animal sauvage ayant aperçu un chasseur. La femme ferma la porte derrière elle puis s'avança d'un pas décidé.
Elle ouvrit la valise découvrant un ensemble de vêtements marrons et disgracieux.

On aurait dit... des guenilles médiévales toutes droit sorties du XVe siècle si ce n'est avant !
La femme les apporta à Anna qui refusa de bouger.
Elle fut cependant forcée et menacée et dû se résoudre à obéir encore une fois.

"Pourquoi me faire porter ces ... Choses ?! Ils sont encore plus fous que je ne le pensais.."

La soldate prit sans délicatesse les mains de la jeune femme puis les ficela avant de la tirer à l'extérieur de la pièce comme un animal.

Elle était toujours pieds nus, dépouillée de toute arme et surtout de toute dignité. La jeune femme ne savait que faire, elle se demanda même si elle devait rester en vie.

Si l'occasion se présentait, Anna n'hésiterait pas : elle se tuerait. Plutôt mourir que de continuer ainsi.

La femme ouvrit alors une porte similaire à celles qu'Anna avait pu voir jusqu'à maintenant. Elle la poussa vers l'avant, la jeune femme manquant de tomber à la renverse à cause de ses jambes fragilisées.

La salle dans laquelle elles se trouvaient était beaucoup plus grande surtout en hauteur. C'est là qu'elle réalisa qu'elle n'était pas dans un simple bunker mais un véritable complexe scientifico-militaire.

En vue des terrifiantes machines se dressant devant elle ainsi que du monde s'activant autour, tout lui sembla plus logique. C'était une base secrète et en échapper s'avérerait quasi impossible.

Cela vint à nouveau confirmer que le suicide serait la meilleure option.

- Fraulein Soleil ! Bienvenue !
La voix agaçante du docteur Hörtz
résonna comme un grincement irritant.

- vous vous êtes bien remise ?

- vous rigolez j'espère.

- Je crois comprendre que oui, approchez donc.

- m-mais... Je...

Anna fut à nouveau poussée par la femme derrière elle.

- Elle va arrêter celle là !

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