knife and flower [Ran x Reader]

6 - réécrit

Ran

L'idée n'était pas la plus brillante. Mais son inventeur ne l'était pas non plus. Sanzu est un pervers qui s'est servi de la situation pour pouvoir mettre la main sur elle, non pas que je m'en souci, simplement, je ne souhaitais pas être mêlé à ce merdier.

Bien entendu il a fallu que nous soyons tous absolument bourrés pour décider de qui serait l'heureux élu.

Roulement de tambours, il s'agit de moi. C'est une situation merdique, mais c'est dans l'intérêt de groupe et je reconnais être prêt à beaucoup de choses pour maintenir le Bonten au sommet. L'union des deux groupes va forcément faire parler les médias locaux, j'ai refusé toutes interviews.

Un communiqué devrait être publié d'ici quelques semaines. En tant que grand groupe, nous sommes amenés à être médiatisés et ce genre d'événement fait partie des sujets dont l'opinion publique est très friande.

Que le monde aille se faire foutre, ils doivent vraiment tous s'ennuyer pour s'extasier sur ce genre de nouvelles. Des fiançailles totalement vide d'amour qui repose sur plusieurs millions de yen. 

Rindou est en déplacement aux Philippines, pour l'ouverture de notre nouvelle boîte de nuit. Je n'ai pas pu l'accompagner car maintenant j'ai d'autres préoccupations et entre autres des fiançailles à gérer. J'ai dû réaménager mon appartement pour pouvoir l'accueillir. Je n'apprécie pas l'idée qu'une femme se ramène chez moi, pose se affaires et s'y installe.

Affalé dans mon canapé, verre à la main, je me morfonds sur la situation.

Y/n, L/n. Fille de Kento, héritière du groupe, ennuyeuse et à moitié muette.

Enfin, elle ne sait pas faire la conversation et semble mal à l'aise avec la gente masculine. Elle est foutue. Elle ne m'intéresse pas le moins du monde. Cependant, je suis curieux de connaître la raison du pourquoi elle a accepté cet arrangement.

N'importe qui sur Terre qui soit un minimum sain d'esprit aurait refuser.
Cela doit sûrement avoir un lien avec la dernière fois, quand je l'ai vu se faire sortir hors du van. Même avec le visage amoché ça été très facile de la reconnaître.

Il y a quelque chose qui cloche chez eux et je ne peux m'empêcher de penser que ces fiançailles vont foutre un bordel monstrueux entre nos deux groupes.

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Je ferme le nouveau dossier que j'abandonne sur mon bureau. Ces derniers temps, nous avons beaucoup d'affaires à régler, en plus de préparer les budgets pour le bilan annuel et bien entendu les arrivés des bateaux remplis de drogue. Cette année nous avons décidé d'accélérer la cadence et notre production. Kokonoi m'ennuie avec ça, mais il insiste en répétant que nous avons les fiscaux au cul. Ils n'ont qu'à fouiller, on se fera un plaisir de les accueillir à notre façon.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir ce genre d'affaires.

Rindou n'est de retour que la semaine prochaine et je dois me rendre à Roppongi pour gérer une situation des plus délicates. Non pas que je n'aime pas me salir les mains, mais en ce moment, ce n'est pas ma priorité. Je vais demander à Haruchiyo de m'accompagner.

Par chance, son bureau se trouve être à côté du mien et s'il n'est pas à moitié mort on pourra y aller tout de suite. Je ne prends pas la peine de toquer à la porte et à ma grande surprise et semble encore sobre.

"Tiens tiens, le fiancé qui vient me rendre visite." Il semble bricoler, je ne sais quoi sur son bureau. "Tu viens me dire que tu changes d'avis, tu me la laisse ?"

Je soupire tout en lui balançant les clés de la voiture, il hausse les sourcils en les récupérant. Il fait une fixette sur Y/n c'est presque à se demander s'il n'est pas en train de développer un sorte d'obsession tellement qu'il parle d'elle.