knife and flower [Ran x Reader]

15 - Réecrit

RAN

Ma jambe ne cesse de bouger d'elle même. Je suis sous pression depuis le début de cette journée et le fait d'avoir croisé Mina, de toutes les personnes, ne m'a pas du tout aider à me calmer. 

Cette semaine à Kyoto va me pousser à bout de nerf, me tendre et me faire perdre patience beaucoup plus rapidement que prévu et je déteste me sentir comme ça. C'est comme lorsque la situation vous échappe des mains, cela laisse un goût amer à la bouche. 

J'ai pressé le pas pour que les deux n'aient plus à se parler, je dois limiter la communication entre ces deux là et m'assurer qu'elles ne croisent plus, surtout ici à Kyoto. Il faut croire qu'elle n'a pas du tout prit mes menaces aux sérieux malgré les pleures et les larmes qui coulaient sur son visage. Rien que d'y penser ça me fait serrer les poings. Mina vient de se foutre ouvertement de ma gueule et ça va mal se finir pour elle. 

Enceinte ou pas, je m'occuperai de son cas.

Je laisse le choix à Y/n de commander, j'ai pas envie de faire un effort en particulier pour le moment. Rindou et moi avons discuté par téléphone, apparemment il y a du nouveau concernant Mazda. Des nouvelles pas réjouissantes pour le Bonten mais au moins ce sont des informations qui nous mèneront à sa clic et au gros connard pour lequel sa bande travaille, bien que j'ai une petite idée. 

Je relève la tête lorsque j'entends Y/n soupirer et refermer le menu avant de venir le poser sur la table. Je fronce un peu les sourcils me demandant ce qui lui prends puis j'aperçois sont regard qui se porte vers la porte d'entrée. Ca tilte rapidement dans ma tête et j'en profite pour en placer une. 

"Tu l'as connais depuis longtemps cette Mina ?" J'ose demander. Je sais qu'elles se connaissent mais j'ai besoin d'avoir des informations sur la nature de leur relation afin d'évaluer la suite. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais tué Mina, de mes propres mains afin d'être sûre qu'elle ne soit plus une menace mais, je ne suis plus aussi sanguin qu'à ma jeunesse. Je me tempère et j'analyse. 

"C'était ma gouvernante personnelle. Elle a commencé à travailler pour moi vers la fin de mes..." Je la vois qui s'interrompt, me lançant un drôle de regard. Le silence dure un petit moment avant qu'elle ne secoue rapidement la tête pour rependre la parole. "Quand j'étais jeune. Le hasard fait qu'elle est arrivée en même temps que Kisaki." Alors que je m'apprête à lui répondre, une serveuse fait son entrée, Y/n prends rapidement commande pour nous sans oublier de commander de grosses quantité d'alcool. Cette femme a tendance à boire lorsqu'elle est stressée ou bien que la situation la met mal à l'aise, je l'ai vu à l'oeuvre deux fois pour pouvoir affirmer mes propos. Je vais la laisser faire, ce n'ai pas mon soucis si demain elle se tape une migraine. 

"Ran...J'ai besoin d'un conseil." Annonce t-elle soudainement. Du peu que je la connais, solliciter mon aide à dû lui écorcher la bouche, le sourire mauvais, je l'invite à poursuivre. "C'est à propos du conseil administratif du groupe de mon père. Il y a deux groupes qui se forment et je ne peux pas laisser passer ça." Je l'écouter parler. M'avouer qu'elle n'a personne au sein de cette entreprise sur qui elle peut s'épauler, le fait qu'elle n'arrive pas à obtenir des renseignements intéressant et que son plus gros soucis est que Kisaki continue d'avoir de l'influence malgré la place qu'elle est en train de se faire. 

L'alcool vient de nous être servi, tandis que les plats arrivent peu à peu. Y/n a commandé énormément de chose, sans doute parce qu'elle ne connait pas mes goûts. Elle a préférée prendre un peu de tout. Je la regarde prendre une grande gorgée de vin. Je me mets à rire doucement. Je rigole parce qu'enfin, elle se rend compte que, jamais, elle ne pourra y arriver seule. Elle reste un poisson parmi ce banc de requins.