« — Et... avez-vous eu l'occasion de reprendre la peinture ? »Le vent était déjà frénétique par l'arrivée proche de la pluie qui n'allait pas tarder à métamorphoser la ville.
« — Monsieur Lowe...?
À travers la fenêtre presque inexistante, j'observai le ciel de Chicago, déployé tel un immense tableau impressionniste, où les nuances de gris s'entrelaçaient en un subtil mélange de tons. Les nuages en étaient des pinceaux habiles, diffusant une certaine lumière douce et apaisante sur cette ville.
C'était troublant, ce calme soudain, avant l'heure.
Un raclement de gorge, et la fenêtre s'éloigne de mes pensées.
— Oui...? Excusez-moi, » balbutie-je.
Ses mains parcourent l'étendue de sa tignasse cuivrée, rejetant ses ondulations en arrière d'un mouvement de délicatesse. Même si ses yeux sont fixés sur ses notes, je peux aisément discerner la crispation de sa gorge sous l'emprise d'une profonde inspiration.
La dilatation de ses narines m'indiquait à quel point mon comportement qualifié de rêveur l'irritait. Car je ne l'aidait pas.
Je ne m'aidais pas.« — Je... disais, elle reprend d'aussitôt.
Son visage se secoue délicatement, affichant à présent un sourire. Un sourire que je percevais comme faux.
— Avez-vous eu l'occasion de vous remettre à la peinture, monsieur Lowe ?
— Oh. Non. Non, je... tenté-je de mentir. Je n'en ai pas eu l'occasion.
Mes paupières, papillonnant sous mes balbutiements, me trompaient.
Elle reste silencieuse, attendant que je me décide à poursuivre. Et je soupire, me raclant la gorge en attendant que mon esprit me parvienne de quoi continuer.
— Et puis, même si... j'avais le temps, et... et le talent, je ne peux pas me permettre de m'adonner à ce genre de choses. Enfin..., pas... maintenant. »
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LOWE
قصص عامةTHEO Lowe. KEIRA Jones. Leurs âmes étaient de simples reflets, cherchant malgré tout à se compléter dans cette société qui leur paraissaient si dystopique. IL voulait extérioriser, revivre et reconstruire sur ses cauchemars du passé qui le rendait t...