Chapitre 3

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Zhongli observait son élève sans quitter son air fier.

- Si je t'aide, tu devras me seconder. dit-il.

- Si je peux aider.

- Tu es celui qui m'a demandé de le faire, j'attends ton soutient en retour.

- Il est vôtre. Merci infiniment.

- Ne me remercie pas, je n'ai encore rien fait. Et tout ce qui découlera de nos actions seront de ton fait. Tu es celui qui aura initié ce mouvement, Xiao.

Une certaine responsabilité reposait sur le jeune homme qui en comprenait l'ampleur. Mais aux côtés de son maître, il se sentait capable de tout. Même si tout prenait du temps, ils y parviendraient.

- Bien, allons-y.

Zhongli marchait déjà vers la ville d'un pas décidé. Sans poser de question, Xiao le suivait. Il lui faisait peut-être trop confiance mais combien de fois son maître lui avait-il sauvé la vie. Il ne pouvait le remercier qu'avec une loyauté sans faille.

Et si bien accompagné, il sentait les regards converger vers eux à leur entrée en ville. Ils marchaient sans ralentir au travers du bidonville pour atteindre le port. 

Une grande place était restée à peu près propre, permettant aux curieux de s'y amasser pour dévisager l'étranger. Certains avaient reconnu Xiao, très peu. Mais si tout ce monde s'était rassemblé simplement pour espérer apercevoir Zhongli, c'était par la prestance qu'il dégageait.

Il détonnait tant de ces pauvres gens sans rien qu'il les attirait de sa simple présence.

Lentement, il fit un tour de la place du regard. Il observait cette ville abandonnée et pourtant habitée. Puis il finit par établir un premier contact avec ces âmes errant entre vie et mort. Il ne voyait pas en eux ce qu'il avait pu trouver chez Xiao.

Aucun ne souhaitait se battre, rien ne brillait dans ces regards éteints.

Dans ce silence presque religieux, Zhongli avait fini d'analyser la situation critique.

- Qui êtes-vous ?

Un homme s'était finalement avancé. La peur le guidait, c'était évident. N'importe qui craindrait un riche étranger dans cette ville. Froisser n'importe qui de la haute société et le bidonville serait rasé. Non, mieux valait faire profil bas.

Une autre raison des conditions de vies de ce port était tout autant lié au fait que les cités voisines avaient préféré ignorer le problème. Avec un peu d'aide, ils s'en seraient peut-être mieux sortis. Mais comment supporter une ville fermée aux visiteurs et voyageurs.

- Mon nom importe peu.

Zhongli parlait calmement, sa voix portait clairement à tout ceux qui voulaient l'entendre.

- Je suis venu apporter mon aide.

Des rires se firent entendre mais personne ne se moquait directement.

- Je demanderai un peu de votre coopération.

- Nous survivons à peine. Siffla une vieille femme.

Il était déjà honorable qu'elle ait survécu jusqu'à son âge avancé.

- Nous n'offrirons rien à un noble qui a perdu son chemin !

Zhongli s'avança jusqu'à elle, fendant la foule sans ralentir son pas. Il ne s'arrêtait que face à elle pour délicatement poser une main sur son épaule.

- Dîtes-moi, madame. De quoi avez-vous besoin ?

Il était assez inexpressif mais ses actes parlaient pour lui.

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