Fragments d'une vie.

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Je connaissais son numéro par cœur, et parfois, nous échangions quelques messages. Il m'appelait aussi de temps en temps sur le téléphone de la maison. Nos conversations étaient rares, mais chaque appel de sa part me faisait vibrer.

Puis arriva la fameuse pandémie, le confinement. Du jour au lendemain, je me retrouvai seule, enfermée entre quatre murs. Seule avec mes pensées, qui ne cessaient de se multiplier. Chaque jour, je me créais mille scénarios dans ma tête. Vous savez ce que c'est, les filles... J'avais ce pressentiment au plus profond de moi : c'était lui et pas un autre.

Pour tromper l'ennui et le manque, je me réfugiais dans la musique et l'écriture. Je me laissais emporter par mes émotions, les transformant en mots. J'écrivais tout ce que je ressentais pour lui, ces sentiments puissants que je ne pouvais exprimer autrement. La nuit, quand ma mère dormait, je m'enfermais dans ma chambre. Dans le silence de ces moments, mon cœur était au plus bas. Il me manquait tellement... Alors je pleurais, laissant couler ces larmes pleines de tristesse et d'espoir. Puis je me mettais à écrire ces lettres. Des lettres emplies de sincérité, écrites avec tout mon cœur, mais que je savais que je n'aurai jamais le courage de lui donner.

Le confinement prit fin avec l'arrivée du printemps. Mais lui, il n'était toujours pas revenu dans ma vie. J'essayais tant bien que mal de l'oublier, de tourner la page. Pourtant, l'ombre de ses souvenirs ne cessait de planer au-dessus de moi.

Et puis, l'été arriva enfin... Un été de plus. Mais tout comme l'année précédente, il m'était impossible de lui résister. Comme si le destin jouait avec nous, nous nous rapprochions, sans jamais oser nous avouer nos sentiments. Pourtant, tout le monde savait, tout le monde voyait. J'étais amoureuse... Pendant ces deux mois, j'étais complètement amoureuse de lui.

Puis vint l'heure de la rentrée. Cette année-là, je rentrais en 4ème, et c'est là que tout allait se chambouler...