chapitre 11

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Une petite heure plus tard et à vue d'œil, j'estimais que nous étions entre 200 et 250. Plus de la moitié des personnes présentes étaient dans le lac en train de se baigner et je ne m'étais finalement pas résignée à y aller. J'attendais Julia, car bien que je ne sois pas spécialement complexée par mon corps, l'idée d'aller seule en tenue très légère que représentait un maillot me rendait mal à l'aise. J'avais besoin d'elle à ce moment-là, mais elle avait mieux à gérer, c'était compréhensible. Mais pour le moment, il ne semblait pas y avoir de types indécents qui cassaient tout.

En l'attendant, je décidais de voler le joint d'une fille bien trop saoule pour s'en apercevoir, et montais à l'étage en espérant me trouver une chambre de libre.

Malheureusement, la première ne fut pas concluante, puisque je venais d'interrompre un couple en plein ébat. Heureusement, j'avais plus de chance avec la deuxième qui elle, était inoccupée. J'y entrais donc et m'enfermais à clés derrière. Il restait un peu plus de la moitié du joint, que je commençais à fumer.

Puis, un grognement me fit stopper tout mouvement.

- Il y a quelqu'un ? interpellais-je alors.

J'entendis un léger son vers le fond de la chambre et m'y rendais. Un mec était en train de colmater.

- Déjà ?

Je faisais attention à ce qu'il soit cohérent, puis décidais de lui laisser la chambre. La troisième et quatrième étaient verrouillées à clés et la poignée de la cinquième céda.

Au moment où je pensais pouvoir enfin fumer mon bout de joint tranquillement, je me stoppais nette en apercevant trois types sniffer une poudre blanche... je fronçais les sourcils. Parmi eux, il y avait Cameron. J'étais bien contente que mon frère n'y soit pas. Je m'apprêtais alors à faire demi tour.

- Je vais y a...

- Viens, m'interrompit Cameron.

- Pourquoi ?

Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres et il se levait pour s'approcher de moi.

- Eh, t'es pas la meuf qui s'est tapée le prof de maths ? lança alors un des mecs.

Ma bouche s'entrouvrit et Cameron balança sa bouteille de bière dans sa direction.

- C'est pas vraiment ce que l'on peut qualifier de « se taper », abruti. Surveille tes mots la prochaine fois.

Puis il se retournait vers moi.

- Tu fumes, toi ?

- À l'occasion. Et ça ne te regarde pas.

- J'ai peut-être envie que ça me regarde.

Je levais les yeux au ciel.

- Toi t'es un alcoolique, je le savais déjà. Mais en plus tu te défonces avec des drogues durs ?

Il haussait les sourcils.

- Je rêve ou tu es en train de me faire la morale alors que tu tiens un putain de joint entre tes doigts ?

Je le portais à mes lèvres et expirais la fumée sur son visage, ce qui le faisait sourire.

- Tu sais ce que ça veut dire, quand une personne souffle la fumée sur une autre ? Ça signifie qu'elle veut coucher avec elle.

Un rire lui échappait.

- Est-ce que tu veux coucher avec moi, Winter ? poursuivit-il en se rapprochant à nouveau de moi.

Perturbée, je me contentais de le repousser avant de quitter la pièce. En sortant, je tombais directement sur Ewan.

- Winter ! Tout se passe bien ?

- Il va me falloir plus d'alcool si je veux tenir encore plusieurs heures.

Il riait et m'entraînait vers la cuisine, là où la plus part des alcools avaient été déposés.

Il me servait un verre de vodka pure et se prenait la même chose.

- On compte à trois et on avale cul-sec ? me proposait-il.

- C'est parti !

- Ok dans ce cas 3, 2, 1... on boit !

Et je descendais alors mon fond de verre d'une traite. J'eus un haut-le-cœur, mais ne vomissais. Merde, je sentais que j'allais le regretter.

- Eh tout le monde ! nous interrompit alors une voix inconnue.

Elle captait toute l'attention et la musique se baissa.

- Rendez-vous juste devant le lac pour le « action ou vérité torride » !

Des cris retentirent de partout tandis que plusieurs personnes partaient s'installer devant le lac. Ce jeu, c'était vraiment le pire qui puisse exister. Il cassait des couples, créait des scandales, et j'imaginais que c'était pour cela qu'il était si bien.

Et pour être honnête, l'alcool qui commençait à prendre possession de mon corps me dictait d'aller jouer à cela et... advienne que pourra, j'ai envie de dire...

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Eheheheheheh vous sentez les moments hot arriver ? Moi je les sens... <3

Borderline - LIVRE ÉDITÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant