Chapitre 1

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4 Juillet 10h48

Omicron me ramène une nouvelle fois la branche que je viens de lancer. Il la dépose à mes pieds et je me penche pour la récupérer.

L'écorce est pleine de bave et quelques gouttes tombent au sol.

Je balance mon bras en arrière et lance de toutes mes forces le bâton dans la direction opposée.

Le chien se met immédiatement à courir et je l'observe, adossé au mur de la maison dans laquelle je viens de me réveiller.

Je me suis réveillé dans cette maison ce matin, sans m'y être endormi hier soir.

Je ne sais pas vraiment comment je pourrai relativiser la chose.

Comme si je pouvais me dire "Ne t'inquiète pas, tout est normal, tout le monde se réveille dans une nouvelle maison chaque jour!".

Légèrement sarcastique à vrai dire.

Mais bon, il y a une raison à tout, non?

Déjà, Omicron est avec moi, je ne suis pas vraiment seule, c'est déjà ça.

Il me le ramène et le dépose à mes pieds. Je me penche et lui caresse la tête.

Omicron est mon meilleur ami depuis toujours. Ça fait un peu enfantin quand je le dis comme ça, je vous l'accorde. Mais je ne trouve pas d'autre mot pour décrire notre relation.

Je m'assoie en tailleurs et prend sa tête entre mes deux mains :

-T'es un bon garçon, hein ? dis-je en prenant un ton qu'on accorde aux enfants en bas âges, t'inquiète pas, on va retourner à la maison.

Je le regarde dans les yeux, puis, je me redresse, ouvre la porte qui se trouve juste derrière moi et pénètre dans la maison.

La première pièce dans laquelle j'arrive est la cuisine. Je clique sur l'interrupteur à droite de l'entrée et observe la pièce.

Les murs sont peints en bleu et le plafond est jaune.

Au milieu de la pièce se trouve une petite table, pouvant accueillir 4 personnes. Elle est en bois et est entourée de quatre chaises. Sur celle-ci sont disposés de petits coussins et en face de moi se trouve la porte menant à l'étage où se situe deux chambres. Une d'enfant et une de parents.

A côté commence le plan de travail avec une plaque de cuisson, un espace libre et une étagère.

Le lave-vaisselle continue sur l'autre mur, et se finie par le four noir et une autre étagère fixé au dessus.

Lorsque l'on regarde à gauche, on voit une plante verte dans un gros pot et sur le mur de gauche, se trouve la porte menant à la salle à manger/salon.

Je m'engage dans la pièce, Omicron sur les talons. Je me dirige vers l'escalier pour retourner dans la chambre.
La maison est complètement vidé de vie.

L'escalier est en bois et tourne sur la droite. Les marches grincent légèrement sous mes pieds. Je m'agrippe à la rampe,monte et rentre dans la chambre.

Rien n'a bougé depuis que j'en suis sortie: la fenêtre est fermée, le lit n'est pas fait, la chaise roulante et le bureau sont en place.

Je marche jusqu'au lit et tombe sur le matelas.

J'attrape un oreiller que je plaque sur ma tête. Que se passe-t-il? Qu'est-ce-que c'est que ce bordel? dit la petite voix dans ma tête, Qu'est-ce que t'as encore bien pu faire pour te retrouver dans une merde pareille?

Je retire l'oreiller de ma tête car ma respiration a du mal à continuer.

Au lieu de ça, je balance mon avant bras sur mes yeux. Non mais, comme si ça arrivait à tout le monde. Du style: "Et, tu t'es réveillé ou toi ce matin?" "Bah à 200 km de chez moi, logique", et puis quoi encore?

LotusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant